Enième réunion sur l’Est de la RDC à Bujumbura: Serait-ce la bonne ?

Enième réunion sur l’Est de la RDC à Bujumbura: Serait-ce la bonne ?

Sans rien présager, le fait que le chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, ait réussi à réunir ses homologues de l’Afrique de l’Est, pour se pencher sur la situation au Nord-Kivu, redonne l’espoir.

Surtout, il aura réussi le tour de force d’asseoir autour de la même table les deux présidents qui s’évitaient depuis plusieurs mois, Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo (RDC) et Paul Kagame du Rwanda. L’objectif de ce huis-clos est de parvenir à appliquer l’Accord de Luanda, signé en juillet dernier et fixant une feuille de route pour la pacification du Nord-Kivu qui est visé. Naturellement, au cœur de ce conclave de Bujumbura, la question du M23, le Mouvement du 23-Mars qui sème la mort, la désolation et l’exode dans cette partie de la RDC depuis des décennies avec quelques accalmies. Sur le terrain en effet, outre l’armée congolaise et la MONUSCO, il y a l’intervention des troupes de la région de l’Est-Afrique, mais avec des résultats qui n’en mènent pas large. A Bujumbura, Tshisekedi et Kagame pourront-ils parvenir à un modus vivendi ? A quand le retrait du M23 des zones qu’il occupe aux alentours de Goma ? Car s’il y a bien une équation à résoudre, c’est bien celle de parvenir à ce que les deux président s’accordent. Kinshasa accuse Kigali et pas seulement la RDC, l’ONU également de soutenir le M23. Kigali réplique que le Rwanda sert de bouc-émissaire face à l’échec de la Communauté internationale d’endiguer la guerre en RDC, elle indexe le voisin alors qu’il y a 120 groupes rebelles qui gravitent autour de la capitale du Nord-kivu. A part le M23, quid de la centaine d’autres ? Questionne Kagame en substance dans un entretien accordé à Jeune Afrique. Les réunions sur l’Est du Congo se suivent et se ressemblent. Celle du 3 février sera-t-il la bonne ?

Le cessez-le feu lancé sera-t-il effectif ? Le retrait des troupes rebelles y compris étrangers sera-t-il effectif ? Réponse peut-être avec la réunion cette semaine des chefs de défense concernés sur ce brulot congolais.

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