Enième séjour de la cavalerie de la CEDEAO à Bamako : Nana-Akuffo presse, Goïta joue la montre

Enième séjour de la cavalerie de la CEDEAO à Bamako : Nana-Akuffo presse, Goïta joue la montre

La brièveté de cet énième séjour de Goodluck Jonathan, le Monsieur-CEDEAO attitré au dossier malien, ce court séjour en dit long sur la complexité, voire un début d’échec de la CEDEAO, face à ce qui est à ses yeux, non-négociable : la date des élections fixée au 27 février 2022 !

En s’en allant de la capitale malienne, sans avoir fait communiqué, l’organisation sous-régionale, cache mal son impuissance face au cas malien, devenu une patate chaude pour elle.

Le 27 février est l’échéance à laquelle est arc-boutée la Communauté internationale, la CEDAO en tête. Le «message ferme» de la CEDEAO, ce dimanche 17 octobre, qui se résume à la tenue des élections à bonne date est tombé dans l’oreille…fermée du colonel Assimi Goïta, qui oppose à la charte de la CEDAO, les assises nationales qui parlent aussi de ces élections, mais quand le Mali aura retrouvé la paix, et l’entièreté d’un Etat digne de ce nom.

Pour la junte au pouvoir «la situation sécuritaire globale» est si désastreuse qu’il faut la résorber avant de parler élections, du moins, affirme-t-elle que c’est le sentiment qui anime les Maliens.

Ici, on aurait bien voulu croire au colonel Assimi Goïta, mais il faut des preuves que le terrorisme recule. Et si on lie l’organisation de ces élections au retour d’une sécurité totale au Mali, alors il faut carrément renvoyer ce scrutin aux calendes … maliennes. Car nul, à commencer même par la junte ne sait quand le terrorisme sera résiduel au Mali, a fortiori prendra fin.

Nana-Akuffo devine donc confusément que le 27 février, bien qu’inscrit dans la charte de la Transition ne sera pas tenable, il met la pression tandis que Assimi Goïta se hâte lentement, surfant sur cette vague de popularité dont il bénéficie lui et ses co-putschistes jusqu’à présent. Sauf que la junte a intérêt à trouver une solution à ce terrorisme, sinon, non seulement elle ne finira pas, mais même après une élection dans un an ou deux. Ça pourrait être un pis-aller !

La REDACTION

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