Enièmes rumeurs de préparatifs de coup d’Etat au Ghana : Qui du NPP ou du NDC veut réveiller les vieux démons ?

Enièmes rumeurs de préparatifs de coup d’Etat au Ghana : Qui du NPP ou du NDC veut réveiller les vieux démons ?

Au fur et à mesure que s’approche le 7 décembre 2024, date de la présidentielle au Ghana, grossissent en même temps les histoires de coup d’Etat, déflorées courant septembre par le NDC, la principale opposition sur fonds de velléités de l’armée d’arbitrer le scrutin en faveur du NPP, actuellement au pouvoir.

Courant août dernier, Dame-Rumeur faisait état d’une tentative de putsch ourdie par les Forces armées ghanéennes, et ces dernières ont été obligées de se fendre d’un démenti. Mais voilà, chassez certaines rumeurs tenaces, elles reviennent quelques temps après.

Depuis des semaines, il est encore question de bruits de bottes, dont le général-Brigadier, Michael Opoukou serait le cerveau. Toujours selon ces allégations, le pouvoir du NPP aurait instrumentalisé une partie de l’armée pour saboter le scrutin du 7 décembre, semer la tambouille et garder le pouvoir, en flouant les électeurs de leur vote. Des armes et des urnes bourrées de bulletins de vote seraient stockées à Kumassi, chez le même brigadier-général Opoukou qui serait à la manœuvre pour permettre au candidat du NPP, l’actuel vice-président Mahamudu Bawumia de se faire élire dans une atmosphère quasi-putschiste.

Accusant à mots à peine couverts le président Nana-Akufo Addo, d’être le chef d’orchestre de cette machination, le NDC multiplie les sorties avec «leurs preuves» à l’appui.

Curieux scénario tout de même de ce Ghana, arrimé depuis les années 2000 à l’alternance civile, aux urnes et à la démocratie. En fait, depuis que le capitaine d’aviation Jerry John Rawlings a mis le pays sur les rails, après l’épidémie de coups d’Etat entre 1960 et 1980, le Ghana n’a jamais renoué avec les pronunciamientos et le pays est dirigé alternativement par le NPP et le NDC.

Que cache cette fébrilité de la classe politique qui tente d’embarquer une armée, restée jusque-là républicaine ? A quoi servirait un putsch avant le 7 décembre ou même après ? Faut-il penser que les sondages qui donnent l’opposant John Dramani Mahama du NDC, gagnant à cette présidentielle, faut-il estimer que cela inquiète le NPP qui échafaude un plan B ? Si sur le plan économique le pays a connu de sérieux problèmes ces dernières années, nécessitant que le FMI le biberonne, sur le plan politique, la démocratie demeure la règle. Pourquoi faudrait-il en changer ? Et qui prendrait la responsabilité de réveiller les vieux démons ?

La REDACTION

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