L’alerte avait été donnée par plusieurs internautes sur la toile et avait suscité de nombreuses réactions. Plusieurs personnes majoritairement des femmes, ont été convoyées vers des provinces du Plateau-central afin de se faire enrôler dans la perspective des élections couplées du 22 novembre 2020. Selon une source locale, c’est à Ziniaré, dans l’Oubritenga que la première vague de ces convois d’électeurs a été interceptée par la gendarmerie pour des besoins d’enquêtes.
En attendant les conclusions de l’enquête, plusieurs personnes s’accordent à dire que ce convoi serait l’œuvre d’un parti politique membre de la Majorité présidentielle. Il se susurre que dans une autre province de la même région, notamment au Kourwéogo, plusieurs véhicules pleins de potentiels électeurs ont été aperçus dans l’optique du renouvellement du fichier électoral. Si plusieurs voix au sein de l’opinion qualifient déjà ces actes comme des «prémices d’une corruption électorale», d’autres tentent de relativiser en attendant le rapport des enquêteurs. Il convient de faire la lumière sur cette sombre affaire qui risque d’entacher la crédibilité du scrutin à venir.
Dans un communiqué, rendu public au cours du week-end dernier, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a dénoncé ces actes qu’elle qualifie d’atteinte à la loi électorale.
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