Enseignement supérieur, énergie : Les parlementaires adoptent trois projets de loi y relatifs

Enseignement supérieur, énergie : Les parlementaires adoptent trois projets de loi y relatifs

Hier lundi 6 mai 2019 à l’Assemblée nationale, les députés ont adopté à l’unanimité trois projets de loi portant essentiellement sur l’enseignement supérieur et l’énergie.

C’est sous la présidence du 1er vice-président de l’Assemblée nationale Me Bénéwendé Stanislas Sankara, que s’est tenue la session ordinaire du lundi 6 mai 2019. Les trois projets de loi inscrits à l’ordre du jour ont été adoptés à l’unanimité par les 78 députés présents. Des projets portés au fond par la Commission des affaires étrangères et des Burkinabè de l’étranger (CAEBE) qui a présenté les rapports.

Le premier projet de loi est celui portant ratification d’ordonnance  N°2018-012/PRES du 21 novembre 2018, portant  autorisation de ratification de l’accord de don N°D357-BF, conclu le 21 août 2018 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (AID) pour le financement du Projet d’appui à l’enseignement supérieur (PAES). Ce projet vise à renforcer les institutions d’enseignement supérieur et de recherche pour accroître l’accès et dispenser un enseignement de qualité dans les domaines prioritaires. C’est un don de la Banque mondiale. D’un coût global d’environ 35 milliards de F CFA, le projet comporte une avance de préparation de projet de 1,5 milliard de F CFA et de trois principales composantes qui s’évaluent à 33,5 milliards. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Pr Alkassoum Maïga était présent au compte du gouvernement. Tout en se réjouissant de son adoption, il explique que ce projet très ambitieux pour l’enseignement supérieur va permettre d’améliorer leurs prestations. Des bourses seront octroyées aux étudiants, des voyages d’études et même des renforcements de capacité des enseignants. De plus, l’appui à l’université virtuelle,  va permettre selon ses dires de faire face au manque d’infrastructures de l’université. «Le projet sur sa durée de 5 ans va aussi nous permettre de mettre 15 000 ordinateurs subventionnés à la disposition des étudiants. Le projet va aider à améliorer les prestations liées à la connectivité», a-t-il précisé. A entendre le ministre, ce projet permet d’achever le siège de l’université virtuelle et les trois espaces numériques commencées sur fonds de l’Etat. «Nous allons aussi avoir le financement de trois autres espaces numériques ouverts ce qui fera six (6)», a fait savoir le Pr Maïga.

Le deuxième projet adopté est celui portant ratification de l’ordonnance N° 2018-004/PRES du 11 juillet 2018, portant autorisation de la ratification de l’accord de prêt n°2100150038699, conclu le 14 mars 2018 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et la Banque africaine de développement (BAD) pour le financement partiel du projet d’interconnexion électrique : Nigéria-Niger-Bénin-Burkina Faso. Ce projet vise à construire une ligne d’interconnexion en 330 KV entre le Nigéria, le Niger, le Togo et le Burkina Faso. Cela va contribuer à la sécurisation de l’alimentation en énergie électrique des grandes villes et localités de ces pays et l’électrification de 150 nouvelles localités qui seront impactées par ce projet au Burkina Faso. Il est également prévu la réalisation d’activités connexes telles que l’électrification des localités situées dans un rayon de cinq km et le renforcement des capacités du système d’Echanges d’énergie électrique ouest-africaine (EEEOA) d’une part et celui des différents pays d’autre part. Le projet sera mis en œuvre à travers quatre principales composantes : infrastructures de transport, électrification rurale, appui institutionnel et gestion du projet et mitigation des impacts.

A ce propos, le ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo, explique que ce projet a un coût de plus de 300 millions de dollars Us. Son objectif est d’interconnecter tous les pays de la CEDEAO, ce qui va permettre au Burkina Faso d’avoir accès à partir du Nigéria d’un Kilowattheure qui soit accessible. «Nous avons un des Kilowattheures les plus chers de la sous-région donc l’objectif ce n’est pas seulement d’accroître l’accessibilité mais c’est de travailler à ce que nous puissions avoir un coût du kWh qui soit moindre et accessible», a-t-il dit. Cela est aussi un boulevard pour non seulement acheter mais aussi vendre. Le ministre explique que cette ligne de 330 KV qui va faire le maillage des différents pays de la CEDEAO, est aussi une opportunité d’échanges pour le Burkina Faso en matière de vente d’électricité. Cela augure de bonnes choses pour la baisse du KW qui d’ici à 2020-2022 va connaître donc une baisse. «Si les investissements en matière d’énergie solaire continuent dans ce sens-là, cela va donner de bonnes choses pour le Burkina Faso dans le secteur de l’énergie dans les années à venir», a avoué le ministre de l’Energie. 

Enfin, le dernier projet adopté est celui portant ratification de l’ordonnance N°2018-011/PRES du 30 octobre 2018 entre le Burkina Faso et la Banque africaine de développement (BAD) pour le financement du programme d’appui aux réformes dans le secteur de l’énergie. Ce soutien de la BAD au gouvernement burkinabè permettra de créer les conditions d’un accès inclusif à l’énergie au Burkina Faso. Ce programme répond ainsi aux défis et contraintes majeurs auxquels le pays continue de faire face pour combler le gap énergétique.

PO

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