Entreprenariat 2018 : Le rapport des Nations unies des bonnets d’âne publié

Entreprenariat 2018 : Le rapport des Nations unies des bonnets d’âne publié

La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), a procédé le lundi 19 novembre 2018, à la publication de son rapport 2018 sur les pays les moins avancés en ce qui concerne l’entrepreneuriat. Pour cette année, le rapport a été rendu public à Ouagadougou sur le thème «l’entrepreneuriat au service de la transformation structurelle-changer de cap». Selon le rapport les chiffres concernant le Burkina Faso sont satisfaisants.

L’entrepreneuriat est à l’origine de bon nombre d’innovations sociales et économiques qui sous-tendent un développement durable. C’est ce qui est démontré dans le rapport 2018 des pays les moins avancés, de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) qui porte sur «l’entrepreneuriat au service de la transformation structurelle-changer de cap». «Le rapport 2018 sur les pays les moins avancés démontre l’intérêt de centrer les politiques entrepreneuriales sur la transformation structurelle. Il met en avant une politique fondée sur la reconnaissance fondamentale de disparités dans la contribution des différents types d’entreprenariat à la transformation structurelle et à la création de richesses. Il investit l’Etat d’un rôle plus actif et plus proactif dans l’émergence d’entreprises locales dynamiques et porteuses de transformation», a précisé Mukhisa Kituyi, secrétaire général de la CNUCED dans l’avant-propos du rapport. «Parlant du rapport, on peut dire que c’est un rapport qui permet d’avoir un diagnostic précis sur la situation de chaque pays en Afrique, en ce qui concerne l’entrepreneuriat qui est une option que nous faisons tous, car conscient que seuls les emplois formels ne peuvent pas venir à bout du chômage. La présentation du rapport m’a permis d’avoir un grain de satisfaction, en ce sens que nous faisons partie d’un certain nombre de pays qui a eu à entreprendre des réformes dans le domaine de l’entrepreneuriat», a laissé entendre le ministre de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelles, Smaïla Ouédraogo. Selon toujours ses dires, on peut avec 5000 FCFA, actuellement au Burkina Faso, créer son entreprise et les délais d’attendre des documents qui permettent d’exercer en toute légalité, a été raccourci. Le gouvernement tente également de mettre en œuvre certaines mesures incitatives, qui sont entre autres la subvention de l’Etat en matière d’appui à la formation continue et à la formation initiale qui de 300 millions de FCFA est passée à 2 milliards de FCFA. «Ce rapport est un document de travail pour nous, il nous permettra de voir où on en est, qu’est-ce-qu’on peut y puiser pour pouvoir avancer. Au niveau du gouvernement, une réforme importante qui consiste à créer au Ministère de la jeunesse, une direction qui sera chargée de la garantie bancaire, qui permettra à ceux qui ont besoin de plus d’argent que le gouvernement ne peut en donner de pouvoir bénéficier de cette garantie», a affirmé le ministre en charge de la jeunesse. Selon Bineswaree Bolaky, économiste au CNUCED, le Burkina Faso étant déjà doté d’une stratégie nationale pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin et aussi en ce qui concerne l’entrepreneuriat agricole, il suffira de mettre en œuvre cette stratégie et une certaine coordination et cohérence entre les programmes de développement des politiques industrielles et les programmes qui vont viser le développement de l’entrepreneuriat par choix. «Il faudra dresser les obstacles par lesquels les entrepreneurs par choix doivent faire face. En exemple on peut citer l’obstacle de l’accès au financement, qui implique ici le rôle critique de l’Etat, qui doit aider les entrepreneurs à avoir un financement dans la durée des politiques publiques pour appuyer l’émergence de ces entreprises, mais aussi les soutenir durant toute leur étape de vie», explique-t-elle. L’étude sur l’entrepreneuriat et son rôle dans la transformation structurelle a démontré que dans les pays les moins avancés, la majorité des emplois est constituée de l’auto-emploi. Il y a beaucoup de personnes qui deviennent entrepreneurs pas par choix, mais par nécessité. Par rapport à cela, la mise en place d’une politique industrielle de développement pour créer plus d’emplois salariés dans le secteur formel et absorber tous ces entrepreneurs par nécessité, est nécessaire. En somme, une fois que cela est fait, «on peut maintenant mettre en place des politiques ciblées sur les entrepreneurs par choix, c’est-à-dire ceux qui veulent entreprendre pour innover pour plus de croissance économique », laisse entendre Mme Bolaky.

Larissa KABORE

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