Depuis 2005 que le Turquie a consacré comme l’année de l’Afrique, le pays de Kemal Attaturk ne cesse d’étendre son partenariat sur le continent, diplomatique et militaire.
Ces 20 et 21 février, Recep Tayyip Erdogan est à Kinshasa, pour une visite de travail et d’amitié. Civilités rendues au président Félix Tshisekedi, qui avait séjourné à Ankara le 8 septembre 2021 pour raffermir une coopération bilatérale, qui se porte à merveille. En rappel, le volume des investissements turcs en RD Congo, en matière de commerce bilatéral s’élève à 40 millions de dollars.
Avec cette visite intéressée, Tshisekedi va étoffer ce volet mais aussi celui de la défense militaire, avec ce pays qui vend des drones et son expertise en matière de lutte contre le terrorisme.
Après octobre 2021 au cours duquel, Erdogan s’était rendu en Angola, au Togo et au Nigéria pour parler business (phosphates angolais) et vente de drones au Nigéria pour lutter contre Boko Haram tout en étendant son influence diplomatique avec l’ouverture de la 43e ambassade à Lomé où il avait rencontré Roch Kaboré du Burkina, Georges Weah du Libéria, voici à présent, Erdogan qui met le cap sur l’Afrique centrale. Avec toujours des agendas généraux, à savoir que la Turquie est un maillon majeur dans le puzzle international, c’est ce qui traverse de part en part le livre du chef de l’Etat turc : Un autre monde plus juste. C’est ce qui est ressorti du Sommet Afrique-Turquie de novembre dernier.
Bilatéralement, avec la quarantaine de représentations diplomatiques en Afrique, la turquie, veut rayonner, avec des écoles estampillées Turquie, tendance étatique, pas celle de Fetullah Gulen, l’ennemi juré qui vit aux USA.
Les Africains aussi attendent de la Truquie, en matière de commerce, et si la Chine et Dubai sont des destinations privilégiées des hommes d’affaires africains, la Turquie fait partie aussi d’une des escales propices à l’import-export pour le continent.
Pour ce séjour de 48 heures dans ce pays-continent, le président turc fait une entrée significative en Afrique centrale, car la RDC est un gros marché et en matière de softpower, c’est un partenaire qui compte sur l’échiquier géopolitique.
Reste que dans ce pays, rien n’est gagné d’avance et si la RDC comme bien d’autres pays africains veulent diversifier leurs relations, Tshisekedi sait qu’il ne peut pas faire passer les intérêts turcs avant ceux des traditionnels alliés comme la France, les USA et la Belgique. A preuve, le 1er mars prochain, le Roi Philippe de Bégique se rend dans ce pays grand comme 80 fois son royaume, et qui fut jadis une sorte de propriété privée d’un de ses devanciers le Roi Baudoin !
La REDACTION
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