Il a le bagout et la gouaille du «salaud lumineux», Me Jacques Vergès, la bonhomie en plus, mais le parallèle ne s’arrête pas là, car si Me Eric Dupont- Moretti celui qui a accepté ce 6 juillet 2020 entrer dans le gouvernement de la Macronie II, défend les faibles et les opprimés, il est aussi celui des opposants africains et de certains princes du continent, posture qu’adoptait également Me Vergès.
Le célèbre pénaliste Eric Dupont-Moretti a défendu Moïse Katumbi, l’opposant congolais, pendant sa traversée du désert le 9 mai 2016.
Il a mis sa verve, et son verbe au service de Maurice Kamto, le challenger du président camerounais. Le leader du MRC, avait été défendu lors de son procès par le cabinet Dupont-Moretti-Vey et autre William Bourdon. Le général Jean-Marie Michel Mokoko, poursuivi pour «détention illégale d’arme», avait à ses côtés Dupont-Moretti.
Le ténor du barreau de Paris est également l’avocat du souverain alaouite du Maroc M6. Désormais ministre de la Justice de France l’homme pourra-t-il continuer, via son cabinet, à être aux côtés des Africains, dans les travées des palais de justice ?
Officiellement, son partenaire Antoine Vey ne trouve pas d’inconvénient. Reste à savoir si entre les dossiers judiciaires domestiques de France, nombreux en ces temps, et ceux de l’Afrique, le célèbre avocat aura le temps de se consacrer à ces affaires du continent.
Pas sûr qu’on verra sa silhouette massive, et sa barbe se promener aux côtés de clients africains, rien que de par sa fonction cela sera de plus en plus difficile. Seule consolation pour ses clients africains, si à travers son associé Vey, des défenses sont toujours effectuées, c’est comme si le garde des sceaux y était.
La REDACTION
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