Etat civil au Burkina : Rendre l’enregistrement systématique

Etat civil au Burkina : Rendre l’enregistrement systématique

Le Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation a organisé le Cadre partenarial des acteurs de l’état civil (CAPEC), ce mardi 27 février 2018, à Ouagadougou. Des dires du ministre Siméon Sawadogo, cette rencontre qui vise l’atteinte des objectifs de la stratégie nationale de l’état civil, est un cadre unique du dialogue ouvert à tout partenaire désireux d’intervenir dans le domaine de l’état civil, le cadre partenarial constitue l’instance privilégiée de concertation et de coordination entre le gouvernement et le PTF en la matière.

A l’instar de plusieurs pays africains, notre système d’enregistrement des faits d’état civil est marqué par des dysfonctionnements, tant au plan juridique, institutionnel qu’organisationnel, rendant ainsi le système peu performant. «Pourtant, l’enregistrement des faits d’état civil est une institution obligatoire et continue au Burkina», a rappelé le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo. En effet, la production des statistiques de vie, gage d’une bonne planification du développement économique et social, demeure toujours une problématique. Des dires donc du MATD, l’absence d’un système d’état civil moderne, filable, sécurisé et exploitable, constitue une entrave au suivi et à l’évaluation des politiques et programmes de développement. Selon lui, prenant la pleine mesure de cette situation, le Burkina a adopté en juin 2012, une stratégie nationale de l’état civil assorti d’un plan d’action quinquennal 2012-2016. «Cette stratégie vise à améliorer la performance et l’efficience du système d’enregistrement des faits d’état civil comme moyen d’assurer à chaque individu, la jouissance de ses droits et de produire des statistiques socioéconomiques et démographiques utiles à la planification», foi du ministre Sawadogo. En adoptant cette stratégie, le Burkina s’est inscrit en droite ligne de la résolution 44 25 de 1989 de l’Assemblée générale des Nations unies relative aux droits de l’enfant et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant de 1990, qui stipule notamment en son article 6 que : tout enfant est enregistré immédiatement après sa naissance. De par cette stratégie, le Burkina s’est également conformé à la Déclaration d’Addis-Abeba d’août 2010, lors de la première conférence des ministres africains en charge de l’état civil. Cette déclaration recommande aux Etats membres d’intégrer le processus d’enregistrement des faits et des statistiques d’état civil dans les stratégies nationales de développement, de la statistique et dans d’autres plans et programmes nationaux. A en croire les acteurs, l’avantage d’une telle approche est de renforcer la coordination des activités entre les acteurs à différents niveaux : national, sous-régional, international et d’améliorer ainsi, l’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques vitales en Afrique. «Après l’échéance du premier plan, un nouveau plan d’action 2017-2021 a été adopté en conseil des ministres en mai 2017», a rassuré le MATD. L’exécution de ce plan s’inscrit dans la dynamique du PNDES. Afin de garantir une mise en œuvre réussie dudit plan, il est mis en place un système de suivi-évaluation, d’où la tenue de ce Cadre partenarial des acteurs de l’état civil (CAPEC) pour l’atteinte des objectifs de la stratégie nationale de l’état civil. Avant de clore son propos, Siméon Sawadogo a rappelé que le CAPEC nous donne une excellente occasion d’établir des mécanismes de coordination de haut niveau, impliquant toutes les parties prenantes dans le fonctionnement efficient du système de production des statistiques de vie et ce, en tenant compte du caractère multisectoriel et intégré des services de l’état civil.

Aline Ariane BAMOUNI

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