Evasion ratée de Dadis et Cie (suite) : Un parfum de tentative de putsch au long cours ?

Evasion ratée de Dadis et Cie (suite) : Un parfum de tentative de putsch au long cours ?

Si l’ex-chef de la junte a bien réintégré sa cellule, après cette évasion-enlèvement ( ?) ratée, de même que ses 3 autres compagnons liés par la sordide affaire du massacre du 28 septembre 2009, cet incident de la Maison centrale de Conakry, prouve au-delà du remue-ménage et de l’effervescence qui ont secoué Conakry, cela montre la fragilité politico-sociale qui prévaut en Guinée.

Bien que le colonel Mamadi Doumbouya tienne le pays et s’est imposé, cette irruption d’un ex-soldat en désertion Verni Pivi, fils de Coplan pour libérer ce dernier et les 3 autres, met en lumière, qu’à l’échelle étatique pareilles tentatives peuvent se faire.

Que Dadis, Tiégboro et Cie se soient couverts d’opprobre, cela ne fait pas de doute, mais le fait que Claude Pivi demeure introuvable, pose problème. Et s’il parvenait à quitter la Guinée ? Une hypothèse pas d’école du Tout, car dans le passé, de tels fuyards ont pu rallier le Sénégal où ils se l’ont coulé douce, des années après que la justice puisse leur mettre le grappin dessus.

On peut citer Toumba Diakhité, l’ex-aide de camp du même Dadis après sa tentative de régicide.

Pivi père et fils dehors, la sérénité ne peut pas régner à Conakry, encore moins au sommet de l’Etat. Car on ne sait d’où est sorti le commando cagoulé qui a pris d’assaut la prison pour sortir les 4 prisonniers de leurs cellules, mais et si c’était un tour de chauffe avant une action contre Doumbouya ? Car le locataire du palais Sekoutoureya, sait qu’il n’a pas  seulement que des amis. Claude Pivi alias Coplan qui se targue d’être un «warrior» aguerri, n’est pas encore retrouvé, et quand un homme dans sa situation décide d’aller jusqu’au bout, il se fait soit bête, soit fou.

Pivi père et fils sont de potentiels dangers pour le régime militaire en place, car cette drôle d’évasion cache quelque chose de pernicieux. Si du côté gouvernemental, on parle d’évasion, l’avocat de Tiégboro, lui évoque un enlèvement. Bien sûr la justice va sévir, avec les 9 victimes (3 côtés assaillants) occasionnées, la justice va se corser sur Dadis et Cie, mais moins que ces évadés forcés qui aggravent leur cas, c’est ce qu’induit cette action commando qui interroge.

On a vite écarté, qu’il ne s’agit pas d’une tentative de  déstabilisation, mais pour le moment, il y a 2 militaires renégats dans la nature et pour un régime venu par les armes, c’est mauvais.

La REDACTION

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