C’est ce mercredi 6 mars que le parlement sénégalais devra décider de pousser les Sénégalais à la paix des braves ou à continuer à se croiser le fer. En effet, c’est aujourd’hui que le projet de loi d’amnistie au Sénégal est soumis à l’approbation de la représentation nationale.
Et c’est peu de dire que c’est aussi tout le Sénégal qui est en apnée, car chaque Sénégalais veut une pré et post présidentielle paisible, mais le chemin pour y parvenir rencontre les petits désidératas individuels si ce n’est des calculs politiques. tant et si bien que le vote ou le rejet de ladite loi dépendra la paix sociale d’un pays qui a frôlé le chaos et qui est comme assis actuellement sur un volcan dormant. Comme on le sait, de mars 2021 à février 2024, les violences politiques ont endeuillé de nombreuses familles au pays de la Téranga. Plus d’une soixantaine de victimes.Mais attention les auteurs d’homicides et bavures ne seront pas immunisés foi du ministre de la justice ! C’est dire si les parlementaires sont à la croisée des chemins pour permettre une sortie de crise en privilégiant certains piliers de la pure tradition wolof que sont le pardon et la cohésion sociale à travers l’adoption de cette loi d’amnistie. Avant les fourches caudines de la Place Soweto, les 30 députés de la commission ad hoc qui ont dépoussiéré la proposition de loi étaient divisés. 16 étaient pour et 7 contre.
Au moment où ces députés seront au sein de l’hémicycle, ils devront avoir une pensée pour Ndiadiane Ndiaye du nom du premier roi (bourba) sénégalais qui avait plutôt un faible pour la cohésion sociale. Ils devraient aussi penser à un Nelson Mandela qui a prouvé aux yeux du monde que rien ne vaut l’amnistie qui permet de tourner la page sur des moments difficiles et de favoriser un climat apaisé. Et comme on dit, un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès.
Si cette loi d’amnistie prévoit la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées lors des manifestations incluant des personnalités comme Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, il n’en demeure pas moins que le président Macky Sall doit jouer franc jeu jusqu’au bout. Et, il est bien évident que la remise en selle d’Ousmane Sonko, le poil à gratter du régime, dans la course à la présidentielle reste un point d’orgue dans ce processus de sortie de crise. Cela sous-entend qu’après le vote de l’amnistie, l’équation Sonko pour la présidentielle pourrait être un autre grain de sable dans le moulin de la réconciliation nationale.
Toujours est-il que cette loi d’amnistie qui suscite tant de débats passionnés est indéniable pour le Sénégal qui est à un carrefour crucial de son histoire. La réconciliation et la cohésion nationale doivent être au cœur des préoccupations, tout en veillant à la justice et à la transparence. Il est des moments de la vie de la Nation où la cohésion doit s’extraire des querelles politiciennes. Au vote, parlementaires !
La REDACTION
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