La culture chinoise n’a pas été occultée au séminaire des commentateurs des principaux médias et celui des journalistes connus d’Afrique francophone de Beijing. Après les conférences, c’est sur le terrain que les hommes de médias ont poursuivi leur découverte. Ainsi, dimanche 25 août dernier, c’est la Grande muraille, cette merveille du monde, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO qui constituait l’attraction de ces derniers. Ce fut un moment d’intense émotion et de défi.
«L’homme sans culture est un arbre sans fruit». De cette citation d’Antoine de Rivarol, les pensées inédites de Rivarol (1836), la Chine en a fait son crédo. Et le séminaire de 2019 a été une occasion pour lui, de faire découvrir davantage sa culture. En effet, certains conférenciers en ont abordé une partie dans leur exposé.
Il s’agit entre autres de l’utilisation de la couleur rouge dans les décorations, qui date de plusieurs années. Pour les Chinois, le rouge est signe de richesse et de prospérité ; la culture traditionnelle du découpage : cet art qui consiste à dessiner des figures ou tout autre chose sur une feuille, un tissu et puis procéder au découpage, est utilisé par les nouveaux couples notamment le mari, pour indiquer le nombre d’enfants qu’il compte avoir.
En plus de cela, les hommes de médias ont apprécié la richesse du musée de la capitale, le Centre d’exposition de la planification urbaine de Pékin, qui resteront un souvenir des grands jours. La grande attraction fut la découverte de la Grande muraille. En effet, nous nous interrogeons toujours de savoir comment des hommes préhistoriques (des prisonniers pour la plupart) ont pu ériger avec des moyens logistiques rudimentaires ce joyau qui, selon notre guide, mesure environ dix (10) mille kilomètres et construit au départ pour servir de barrière de protection contre un peuple nomade qui envahissait les terres chinoises.
L’érection de cette merveille du monde, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, relève de l’incroyable, si on considère que l’ouvrage défie les lois de la pesanteur (se trouvant entre des chaînes de montagnes). Quoi de plus normal d’attirer des milliers de touristes nationaux et étrangers chaque année en témoigne cette journée du dimanche 25 août où nous avons fait la connaissance de touristes français, anglais, belges… Sur les lieux, on notait aussi la présence de Chinois de tous les âges qui semblaient maîtriser mieux la grimpée de cette muraille.
Non seulement ce moment était empreint d’émotion, mais aussi, il constituait un défi à relever si l’on s’en tient aux propos du président Mao Zédong qui disait : «Celui qui vient à la Grande muraille de Chine et qui ne la grimpe pas n’est pas un homme».
Ceci étant, il fallait donc relever ce défi vaille que vaille en grimpant une portion de cette muraille (la forteresse 12) mesurant 610 m d’altitude par rapport à la mer), l’ensemble ne pouvant être parcouru en une journée. Parmi la cinquantaine de journalistes partis à «l’assaut» de ce «monstre gigantesque» qui, en plus de fasciner donne le tournis à certains, il fallait compter avec les Burkinabè qui n’entendaient pas se laisser faire.
Au nombre de huit au départ, trois arrivons au bout tandis que les cinq autres ont abandonné en chemin. Qu’à cela ne tienne, ce fut un résultat satisfaisant pour le pays des hommes intègres au regard des dizaines d’abandons enregistrées. Après l’étape de la Grande muraille, les commentateurs et journalistes ont quitté la capitale mardi dernier pour se rendre respectivement à Guizhou et Chengdu où ils poursuivront les travaux jusqu’au 2 septembre. La cérémonie de clôture du séminaire est prévue pour le mercredi 4 septembre à Beijing.
Boureima SAWADOGO depuis Pékin
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