Explosion d’une grenade dans une école franco-arabe : Une déflagration, 4 blessés et moult questions

Explosion d’une grenade dans une école franco-arabe : Une déflagration, 4 blessés et moult questions

Peur, panique et course effrénée hier mercredi 8 janvier 2020, à Pazani, au secteur 38 de Ouagadougou, suite à l’explosion d’une grenade dans une école franco-arabe. Comme une trainée de poudre, la nouvelle se répand et c’est la stupeur et des questionnements pour les habitants et les riverains qui pour certains se lançaient à la recherche de leurs mômes partis pour l’école, et pour d’autres, de fermer boutiques et de se mettre à l’abri en attendant d’être situés sur les circonstances réelles de cet incident. Après la cavalcade, place à la réalité, au constat d’usage de la gendarmerie et à l’info sur les faits :

Après quelques heures, c’est un communiqué de la gendarmerie nationale qui précise la nature de l’incident. «Explosion ce matin d’une grenade suite à une manipulation dans l’école franco-arabe Darou Kour An Hadis au secteur 38 arrondissement 9 de Ouagadougou. 4 élèves blessés dont 2 graves. Évacués vers un centre de santé. Nos équipes sont sur place. Vous pouvez vaquez tranquillement à vos occupations!», affirme le communiqué.

Selon plusieurs témoignages, l’explosion s’est produite dans la classe de CE1, sans que l’on ne sache avec exactitude les circonstances. Le maître de la classe où a eu lieu la déflagration, a expliqué que c’est lorsqu’un élève a voulu répondre à une question, qu’a retenti la détonation, suivie d’un giclement de sang et l’éparpillement des livres et cahiers.

 Déployées sur les lieux dès les premiers instants de l’explosion, la gendarmerie et la police scientifique, ont procédé à des prélèvements pour les besoins de l’enquête. Par ailleurs, selon une source sécuritaire, plusieurs personnes dont des instituteurs  ont été entendues dans le cadre de cette enquête.

Mais en attendant d’en savoir davantage sur la nature de cette explosion, mais aussi  sur  les motivations des auteurs de cet incident, il convient de se poser des questions. Dans cette atmosphère d’insécurité caractérisée par la multiplication des attaques terroristes,  la présence d’un engin explosif de ce type qui plus se trouvant entre les mains d’un élève d’une école franco-arabe relève du mystère.

Comment cette grenade s’est retrouvée au sein de cet établissement scolaire ? Comment l’élève se l’est procurée ou l’a trouvée ? S’agit-il d’une grenade militaire ou même de ces explosifs utilisés pour certains travaux ? Comment s’est-elle retrouvée entre les mains d’un élève du CE1, autrement dit qui a au plus 10 ans ? Si c’est un acte délibéré, qui visait-on ? Les élèves ? Les maîtres ?

La police scientifique et les Forces de l’ordre s’attèlent à éclaircir cette ténébreuse affaire, mais d’ores et déjà comme nous l’avons maintes fois écrit, la prudence est de mise devant ces ennemis  de cette guerre indiscriminée qui ne reculent devant rien. Alors il convient comme l’a si bien recommandé le maire de la capitale sur les lieux de l’explosion, Armand Roland  Béouindé, «la sécurité est une question de proximité. Il n’y a pas de phénomène mineure, et tout ce qui parait insolite doit être rapporté à qui de droit».

Encore une fois, l’époque du laisser-aller, de l’insouciance et de la négligence est révolue. L’heure est à la vigilance permanente, gage d’une limitation des dégâts, au Burkina comme au Mali et au Niger.

 Davy Richard SEKONE

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