Extradition de François Compaoré : le dossier renvoyé au 13 juin prochain

Extradition de François Compaoré : le dossier renvoyé au 13 juin prochain

Hier mercredi 28 mars 2018, les Burkinabè avaient les regards tournés vers la capitale française, où avait lieu l’audience sur la demande d’extradition du frère cadet de l’ex-président, François Compaoré.

Mais tous devront encore patienter avant de connaître la décision du parquet de paris. En effet, selon une source, après une audience marquée par des plaidoiries des deux parties en présence, le tribunal a décidé de renvoyer son délibéré au 13 juin 2018.Rappelons que François Compaoré, avait été arrêté le 29 octobre 2017 à l’aéroport parisien de Roissy Charles-de-Gaulle avant d’être placé sous contrôle judiciaire. Entendu par la justice française le 13 décembre, le frère de l’ancien président burkinabè avait refusé d’être remis aux autorités judiciaires de Ouagadougou. Dans un premier temps, le dossier avait été renvoyé au 7 mars 2018, pour ensuite être repoussée à ce mercredi 28 mars 2018. Au cours de l’audience d’hier un incident a eu lieu: l’épouse de François Compaoré enregistrait les débats, une pratique interdite par la loi 1881 relative à la liberté de la presse qui interdit la captation et la diffusion d’images et de sons lors d’une audience judiciaire. L’appareil de Salah a été confisqué et elle risque une amende de 4500 euros. Le frère de l’ancien président du Burkina Faso,  a été arrêté le 29 octobre dernier, dix-neuf ans jour pour jour, après l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo par la Cour d’appel de Paris.

Interrogé au sujet de cette procédure dans le cadre de sa visite à Ouagadougou, le 28 novembre, le président français, Emmanuel Macron, tout en précisant que «la justice française est indépendante», avait assuré ne pas douter «que la réponse à la demande d’extradition sera favorable». Une issue que souhaite également le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.

Les avocats de François Compaoré, quant à eux, doutent du succès de la procédure, notamment du fait que, bien qu’elle n’ait pas été appliquée depuis des années, la peine de mort est toujours en vigueur au Burkina.François Compaoré, qui était visé par un mandat d’arrêt international depuis le 5 mai, est accusé d’«incitation à assassinat» suite à la mort de Norbert Zongo, directeur de publication de l’hebdomadaire L’Indépendant, et trois de ses compagnons, le 13 décembre 1998. Le journaliste enquêtait à l’époque sur la mort de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré.

Une Commission d’enquête indépendante (CEI) instaurée sous la pression populaire a établi quelques mois plus tard que le journaliste avait été tué «dans le cadre de l’exercice de ses fonctions», mais le dossier est longtemps resté dans les tiroirs,  avant d’être rouvert à la faveur de la chute de Blaise Compaoré en fin octobre 2014.

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