Extradition de François Compaoré :  Suspendue à une QPC

Extradition de François Compaoré :  Suspendue à une QPC

L’attente ne semble pas prête de s’estomper dans le dossier de l’extradition de François Compaoré. Alors que les regards étaient tournés le vendredi 18 décembre 2020, vers le Conseil d’Etat qui devait se prononcer sur la demande d’extradition du «frère cadet de Blaise Compaoré», l’audience a pris une tournure revoyant la décision à une date ultérieure.

Lors de cette audience, et dans le cadre du recours en annulation du décret d’extradition de François Compaoré, les avocats de François Compaoré ont demandé au Conseil d’État français de transmettre au Conseil constitutionnel une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC). La défense du frère de Blaise Compaoré avance plusieurs arguments, allant de la motivation politique de cette autorisation d’extradition à l’absence de garantie de sécurité pour ses avocats français. Dans le même temps, la décision a été mise en délibérée et sera rendue d’ici trois semaines, en théorie, peut-être d’ici la fin de l’année, selon Me Briard, l’un des avocats de François Compaoré qui s’est confié à RFI. Rappelons que François Compaoré a été interpellé le 29 octobre 2017 à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle de Paris en exécution du mandat d’arrêt émis par la justice burkinabè pour sa «supposée implication» dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et ses trois compagnons. Cette audience intervenait 5 jours après la commémoration du 22e anniversaire  de ce que les Burkinabè s’accordent à qualifier d’ignominie. Norbert Zongo, directeur de publication de l’hebdomadaire L’Indépendant, enquêtait sur la mort de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré.

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