Un groupe de patrons de médias privés est actuellement remonté contre le ministre de la Communication, des Relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou. Faisant le constat qu’environ trois mois après l’annonce des mesures d’accompagnement à la presse dans le cadre du Covid-19, nombre de médias privés non négligeables n’ont bénéficié ni de la subvention ni du Fonds d’appui à la presse privée (FAPP), ces patrons, avec à leur tête Souleymane Traoré, directeur de publication du journal Le Quotidien, ont publié une lettre ouverte la semaine passée, dans lequel ils reprochaient un certain nombre de manquements à leur ministre de tutelle. Il s’agit du déficit de communication régnant autour de cette subvention, les critères d’éligibilité, la discrimination dans le traitement des médias…
Au lendemain de cette publication, la coalition a été contactée par la secrétaire générale du ministère en charge de la Communication, Hortense Zida, sur instruction de son patron, qui l’invite à une rencontre ce lundi 29 juin 2020 à 10h, dans la salle de conférence dudit département. En prélude donc à cette rencontre, une réunion préparatoire s’est tenue le vendredi dernier entre les patrons de presse au nombre d’une dizaine (d’autres n’ayant pu venir) pour accorder leurs violons afin de parler d’une même voix
. A l’issue des deux heures qu’ont duré les échanges, les différentes parties se sont mis d’accord pour la rédaction d’un mémorandum qui sera soumis à Rémis Dandjinou ce lundi. A propos, ces patrons et représentants de médias, considérant que la presse dans son ensemble, malgré la situation difficile qu’elle traverse a apporté sa touche dans la lutte contre la propagation de la pandémie, considérant également le caractère social de la subvention, souhaitent une répartition équitable et sans discrimination aucune de cette aide.
Vu aussi que les entreprises de médias ont été touchées par les conséquences du Covid-19, ils plaident pour que : toutes bénéficient de la subvention de façon exceptionnelle et que les conditions d’octroi du Fonds d’appui soient revues en faveur du plus grand nombre des médias. Enfin, signifiant que les faitières des médias ne sont pas représentatives de toute la presse privée, ces patrons suggèrent que des consultations plus larges soient menées à chaque fois que des décisions doivent être prises sur le sort de tous les organes de presse privée.
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