Dans la matinée d’hier mercredi, le poste de contrôle de police de la commune de Natiaboani, localité située à une soixantaine de kilomètres au Sud de Fada N’gourma, chef-lieu de la région de l’Est, a été la cible d’une attaque armée. Selon plusieurs sources, cette attaque est l’œuvre de six individus armés non identifiés se déplaçant à moto et qui seraient arrivés aux environs de 6 heures 30 minutes. «C’est à quelques mètres du poste qu’ils ont commencé à ouvrir le feu. Les policiers de faction ont automatiquement riposté et face aux tirs nourris, ils se sont repliés dans la forêt», explique une source locale. Le bilan de l’attaque, selon la même source, est de trois blessés du côté des éléments des forces de l’ordre et un véhicule endommagé.
C’est la deuxième fois que ce poste est pris pour cible. Il y a quelques mois, un policier avait été tués, lors d’une attaque similaire, que plusieurs personnes mettent au chapitre du terrorisme. Après la région du Nord qui est fortement secouée par les attaques sporadiques, celle de l’Est, très boisée, suscite depuis le début de l’année, une certaine convoitise des groupes armés qui semblent y avoir délocalisé leurs forces. Dans la soirée du 1er juillet 2018, aux environs de 18h, des individus armés non-encore identifiés ont fait irruption dans le campement du Parc national d’Arly, situé à 80 kilomètres de Diapaga, province de la Tapoa. L’attaque avait occasionné des dégâts sur le parc moto de l’unité en charge de l’administration des Eaux et Forêts et des dommages sur les bureaux et domiciles des agents. Aucune perte de vie humaine n’a été enregistrée.
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