Fécafo en RDC :  Foot-fric-frac-Corruption et… prison ?

Fécafo en RDC : Foot-fric-frac-Corruption et… prison ?

Décidément, il n’y a que pour la transparence en RD Congo, ces  derniers jours. Après le limogeage de 250 magistrats pour des questions d’opacité, voici que le pouvoir a décidé de balayer dans la maison de la FECAFO, la Fédération congolaise de football association, où ont posé leurs pénates des présumés délinquants au col blanc.

Quatre dignitaires de cette FECAFO ont été alpagués par la justice pour  détournements de fonds destinés à la marche du football congolais. La somme engloutie par ces responsables donne le tournis dans une Afrique où les finances se font rarissimes où les PTF, entendez les partenaires techniques et financiers rechignent de plus en plus à cracher dans le bassinet des aides budgétaires bi et multilatérales. Même dans un pays aussi vaste et riche que la RD Congo, confondre les deniers publics destinés à l’organisation des rencontres sportives des équipes nationales de football et des clubs engagés, avec l’argent de sa poche, c’est tout simplement du vol, qui, à ce niveau de responsabilité doit être sanctionné sévèrement. Constant Omari, le président de la FECAFO, et ses trois collaborateurs, Barthélémy Okito, Roger Bondembe et Théobad Binamungu, qui sont présumés innocents n’en demeurent pas moins des suspects sérieux, à partir du moment où la somme n’est pas parvenue à sa destination finale et a disparu. Où sont passé le million de dollars ? En se saisissant du dossier, via Luzolo Bambi, son conseiller spécial en charge de la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, Kabila, veut assainir ce milieu qui sent le soufre qu’est celui du foot, qui rime avec fric-frac et corruption. Constant Omari, est non seulement patron de la FECAFO, mais également vice-président de la CAF et membre exécutif de la FIFA. Perpétue-t-il les vieilles pratiques qui avaient cours à la FIFA sous le magistère de Stepp Blater ? On se rappelle de la ‘’Fifagate’’, avec ses détournements de millions de dollars depuis les années 90 jusqu’à ce 27 mai 2015 où plusieurs dirigeants ont été arrêtés, on est aussi mémoratif de cette attribution de la Coupe du monde à la Russie en 2018 et surtout celle du Qatar en 2022, qui puait le mafiosi ! Enfin, comment oublier le «dieu» de la FIFA, Blater qui, bien que réélu le 29 mai 2015 pour un 5e mandat guerre lasse, rendra le tablier le 2 juin courant, défenestré par la fatale éclaboussure des scandales. Il est fort possible que ces mœurs répréhensibles continuent au niveau des fédérations nationales des pays africain et Gianni Infantino doit y mettre le holà, non seulement en réformant le système de financement de ces fédérations. Mais aussi, en permettant que les pouvoirs politiques aient un peu un regard, sur les millions que la FIFA verse à ces ‘’fédé’’. Constamment d’ailleurs, les présidents de certaines fédérations de football sont sur la sellette soupçonnés à tort ou à raison, d’être des prédateurs des sous destinés aux clubs. Toujours est-il que le parquet congolais doit aller jusqu’au bout, et si ces quatre personnes ont trempé le doigt dans le pot de confiture, il faudra qu’elles rendent gorge. Et le cas de la RDC devrait inspirer d’autres pays, pour extirper de la planète foot, tous ces grands voleurs, qui n’aiment pas le ballon, mais y sont pour des actions manducatoires au grand dam des rebonds footballistiques.

Sam Chris

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