Fédération française de football : très  fragilisé, Le Graët démissionne

Fédération française de football : très  fragilisé, Le Graët démissionne

Fragilisé depuis plusieurs mois, le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët a annoncé mardi sa démission à son comité exécutif, après onze années de mandat. «Une décision courageuse», selon Philippe Diallo, le vice-président qui assurera l’intérim à la tête de l’instance jusqu’à l’Assemblée fédérale du mois de juin. Plusieurs sources internes le verraient même prolonger son intérim au-delà. Mais à peine parti, Noël Le Graët a été nommé directeur du bureau parisien de la Fifa, a annoncé Éric Borghini, l’un des membres du Comex.

«Noël Le Graët a pris la bonne décision pour la FFF et pour lui-même», a réagi mardi la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra dans une déclaration à l’AFP. «J’ai confiance dans l’avenir de la 3F, dans la qualité de ses équipes et dans la capacité de ses instances à tirer les leçons des derniers mois pour en sortir plus fortes, au service du football français», a-t-elle ajouté à l’issue de ce bras de fer de plusieurs mois avec Noël Le Graët.

Au siège de la «3F», une large page du football français se tourne avec le départ de l’homme d’affaires de 81 ans, rattrapé par les accusations de harcèlement moral et sexuel, une mission d’audit accablante et plusieurs dérapages.  Toujours aussi imprévisible et insondable, le «Menhir» du foot français a tardé pour laisser la main, 13 jours après la communication d’un rapport d’audit diligenté par le ministère des Sports. Mais les conclusions de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) ne laissaient aucune marge de manœuvre au Breton, lâché depuis des mois par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra pour qui «le statu quo (était) impossible».

Selon les inspecteurs, Le Graët «ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français», compte tenu notamment de son «comportement inapproprié (…) vis-à-vis des femmes». «NLG» est aussi visé depuis mi-janvier par une enquête pour harcèlement moral et sexuel.

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