Fermeture des maquis, bars et gargotes et élections en Afrique Coronavirus: crève-cœur, impératif  existentiel et politique

Fermeture des maquis, bars et gargotes et élections en Afrique Coronavirus: crève-cœur, impératif existentiel et politique

Avec 14 cas en RD Congo, le président Tshisekedi n’a pas hésité à ordonner la fermeture des boîtes de nuit, bars, gargotes et autres coins où «les oiseaux de nuit» venaient s’ébrouiller au rythme de la musique de Koffi Olomidé, Papa Wemba et autre Fally Ipupa…
C’est une dure et grave décision dans un pays où la musique est roi, et où la danse et la vie de nuit sont un grand business, mais aussi un viatique pour de nombreuses familles. Ce sera 4 semaines de crève-coeur pour ces derniers.
A limage de la RD Congo, les pays touchés à minima, moyen ou pas du tout se préparent à la riposte : le Nigéria fermera écoles et universités, le lundi 23 mars, tandis que le président mauritanien Ghazouani tout en décrétant un couvre-feu de 20 heures à 5 heures du matin, prie ses compatriotes à plus de responsabilité.

En Côte d’Ivoire, l’Eglise ferme les églises pour les messes. La Guinée avec un premier cas votera ce dimanche 22 mars pour des législatives et un référendum constitutionnel conflictogène, en tout cas à en croire la CENI, les morts, fantômes et doublons, soit 2,5 millions selon les experts de la CEDEAO, ces électeurs gonflés ont été expurgés, et le vote peut donc avoir lieu. Alors qu’on sait que la liste électorale n’est pas la seule pomme de discorde, c’est le toilettage de la Loi fondamentale même qui pose problème.
Au Mali également, le premier ministre Boubou Cissé maintient nolens volens les législatives au 29 mars pour le premier tour et le 19 avril pour le second.


Petitement, mais inexorablement, le virus apparu à Wuhan en Chine est en train de malmener l’Europe, mais aussi l’Afrique moins nantie qui se défend. Avec 722 cas et une vingtaine de morts, l’Afrique tente de tenir. Ainsi, entre habitudes économiques voire politiques, les Africains auront à faire des choix très difficiles.


Limiter, voire circonscrire les contaminations en modifiant les modes de vie ou laisser l’épidémie s’étendre, ce qui implique des sacrifices voilà l’avenir immédiat pour bon nombre d’Africains.
Reste que si d’aucuns estiment que la santé n’a pas de prix, pour d’autres, perdre son gagne-pain, cest mourir à petit feu, car sous les tropiques les Etats n’ont pas les moyens de doter chaque famille confinée, chaque échoppe ou bar fermé, d’un viatique pour 3 semaines, voire plus.


Reste également que si la France a repoussé le second tour de son élection, il n’est pas abscons que le Mali repousse pour lui au cas où. Quant à la Guinée, le problème n’est pas tant que le Covid-19 y est présent, c’est la tenue même de l’élection couplée en tant que telle qui est mise en question par la FNDC, pour cause de velléités de 3e mandat du président Condé. Alors coronavirus ou pas.

La REDACTION

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