FESPACO et 8-Mars 2019 : Le CFOP dénonce une politisation de ces évènements

FESPACO et 8-Mars 2019 : Le CFOP dénonce une politisation de ces évènements

Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’ADF/RDA et Amadou Diemdioda Dicko, 4e vice-président de l’UPC étaient face à la presse hier mardi 5 mars 2019, à Ouagadougou. Les deux porte-parole de l’opposition politique se sont prononcés entre autres, sur la question des réfugiés internes, le mouvement d’humeur de la police nationale, la «politisation» du FESPACO et du 8-Mars.

La dégradation de la situation sécuritaire a entrainé un vaste mouvement de populations des zones les plus touchées. Selon les Nations unies, 1,2 million de personnes ont besoin d’assistance humanitaire. Des populations fuyant l’insécurité ont laissé leurs champs et d’autres biens précieux pour se concentrer dans les centres urbains. L’opposition a rappelé que dans trois mois démarrent la campagne agricole, ce qui va conduire à des risques de famine, de conflits fonciers (besoins de terres cultivables, besoin de pâturage, risque d’affrontements entre éleveurs et agriculteurs) et des risques d’émergence de fléaux urbains que le gouvernement doit prévenir.

Pour Me Gilbert Noël Ouédraogo, la meilleure action consiste à restaurer l’Etat et sa force publique dans les zones attaquées, à renforcer la résilience des populations et à les ramener sur leurs terres. «Pour accompagner tout ce processus, l’opposition propose au gouvernement de lancer une campagne nationale de solidarité à l’endroit des réfugiés internes», a-t-il ajouté.

L’autre préoccupation de l’opposition, c’est l’interruption du cursus scolaire de 150 000 élèves des zones attaquées. Dans un trimestre, débutent les examens scolaires par conséquent, les conférenciers du jour ont encouragé le gouvernement à tout mettre en œuvre pour éviter une année blanche à ces élèves afin qu’ils ne soient pas une génération sacrifiée.

Les policiers observent depuis le lundi un arrêt de travail. Selon Gilbert Noël Ouédraogo les revendications des policiers, qui se résument en de meilleures conditions de vie et de travail, sont nobles et légitimes. Il a poursuivi que dans ce contexte sécuritaire grave, c’est déplorable que le gouvernement ait laissé la situation pourrir. Les conférenciers ont invité le PM, qui a fait du dialogue social l’une de ses priorités, à échanger avec les représentants des policiers et autoriser son gouvernement à donner les moyens et le matériel nécessaires à ces policiers et à l’ensemble des FDS.

Politisation du FESPACO et du 8-Mars

«Lors du cinquantenaire du FESPACO, le MPP nous a donné de voir une scène à la fois triste et ridicule», a déclaré l’opposition politique. Elle a expliqué que le parti au pouvoir a tenté de récupérer le FESPACO par divers moyens de propagande : port de T-shirt à l’effigie de Roch Kaboré, gadgets, slogans et autres. «C’est une honte pour notre pays, dans la mesure où ces actes ont été posés en présence des chefs d’Etat de pays amis, de vedettes du cinéma et de plusieurs centaines de festivaliers venus des quatre coins du monde. C’est la preuve que ce qui intéresse le MPP, c’est la réélection de son candidat en 2020 quels que soient les moyens», foi des porte-parole de l’opposition.

L’opposition a également dénoncé une tentative de récupération du 8-Mars par le MPP. «Cette année le pagne du 8-Mars est de couleur orange (couleur officielle du MPP), sans aucune référence aux couleurs nationales du Burkina Faso. La seule explication, c’est que le MPP veut faire de la propagande à travers la journée internationale de la femme», ont laissé entendre les conférenciers, tout en précisant que le parti n’est d’ailleurs pas à son premier forfait. «On se rappelle que lors de la précampagne de 2015, malgré l’interdiction de distribuer des gadgets, le MPP avait fait preuve d’incivisme en habillant ses militants en T-shirt de couleur orange. Tous ces faits démontrent que le parti au pouvoir n’est pas serein au regard, notamment, de son bilan chaotique», ont conclu Amadou Diemdioda Dicko et son partenaire du jour, Me Gilbert Noël Ouédraogo.

Aline Ariane BAMOUNI

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR