Festival de Cannes 2022: La problématique de la paix en Afrique sur la croisette

Festival de Cannes 2022: La problématique de la paix en Afrique sur la croisette

Il n’y aura pas Abderahmane Sissako, ni Mahamat Saleh ou Mati Diop à ce Festival de Cannes millésime 2022, mais le continent est bien présent par des questions traitées au travers de certains films à sujets transversaux : Intégration, Religion, Réconciliation après-guerre, Identité sexuelle, histoire du cinéma africain. Et comme pour marquer cette présence, l’ombre de l’Afrique a plané sur la Croisette dès le 1er film projeté ce 17 mai pour la presse : Fort le Sake of peace (Au nom de la paix).

Film documentaire d’une brûlante actualité avec par exemple le terrorisme dans le Sahel. Une partie de l’Afrique où depuis plusieurs années le terrorisme endeuille et ensanglante des familles. Un terrorisme off-shore dès le départ venu de Libye post-Kadhafi avec les supplétifs du Guide, puis devenu endogène, car depuis quelques temps, ce sont des reflux violents intercommunautaires et une guerre asymétrique qui sont les quotidiens des Maliens, des Burkinabè et Nigériens… Comment refaire la paix, la cohésion sociale, le vivre-ensemble ? La réalité sur le terrain au Sahel dépasse même la fiction de For the Shake of Peace, qui évoque une situation au Soudan où il y eut la guerre, les massacres des Darfouris … Une paix advenue mais qui reste à être consolidée.

Le thème de l’intégration aussi n’est pas hors sujet, car si l’UE est une réalité en Afrique des organisations sous régionales comme la CEDEAO ou l’UEMOA fonctionnent, mais n’ont pas encore atteint leur plénitude. Même l’UA connaît quelques problèmes depuis ce 9-9-99 date à laquelle beaucoup de chefs crurent à une Union africaine à la vitesse grand V tandis que d’autres étaient partisans de l’intégration par cercles concentriques.

Enfin quand Cannes parle de l’avenir du cinéma en Afrique, on pense par exemple au FESPACO, l’un des plus grands et 1er festival du cinéma de Ouagadougou, avec son grand Prix Etalon d’or et qui a accueilli de grands noms du cinéma africains. Ici, il n’y a pas de montée du tapis rouge, mais de grands noms du cinéma continental ont hissé le FESPACO au firmament du 7e art : Sembène Ousmane, Idrissa Ouédraogo, Djbril Diop Mambeti, Souleymane Cissé, Abderahmane Sissako, Appoline Traoré…

Mais il faudra tout de même au-delà de cette présence qui peut paraître anecdotique que Cannes s’ouvre davantage au cinéma africain avec peut-être pourquoi pas un petit quota  de films à condition évidemment que les jeunes cinéastes fassent des films compétitifs.

 La rédaction

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