Fête du 1er Mai en Afrique de l’Ouest : Entre cahiers de doléances, perte de massification et de crédibilité syndicales

Fête du 1er Mai en Afrique de l’Ouest : Entre cahiers de doléances, perte de massification et de crédibilité syndicales

Ce 1er Mai 2024, à l’instar du monde entier, les travailleurs ont célébré leur fête. Chômée et payée dans plusieurs pays africains, le 1er Mai était jadis l’occasion pour plusieurs centrales syndicales de mener la réflexion pour dégager des pistes d’amélioration des conditions de travail.

 Sans oublier la traditionnelle remise de cahiers de doléances au ministère de tutelle. Depuis quelques années notamment dans la sous-région si la marotte du cahier de doléance demeure, encore qu’elle est devenue «agaçante» selon un ancien leader syndical burkinabè, si celle-ci reste, les réflexions et autres activités gratifiantes ont quasiment disparu. En cause, les centrales syndicales et syndicats autonomes «se cherchent» pour parler de façon triviale.

Il est vrai que la législation en matière de travail s’est améliorée, mais les syndicats se sont émiettés et parviennent peu à s’imposer. Certes, les pouvoirs ne leur déroulent pas le tapis rouge mais il y a comme une sorte de crédibilité des syndicats, qui parviennent de moins en moins à résoudre les problèmes des travailleurs, et de facto, attire moins de syndiqués.

Précarité, baisse du pouvoir d’achat, licenciement, relations tendues avec les pouvoirs, les syndicats sont sur plusieurs fronts et forcément, peinent à être efficaces partout.

Dans la sous-région, les travailleurs se trouvent même désarmés, et même des syndicats sont souvent confrontés à des questions majeures tel au Burkina où le secrétaire général de l’UAS, Moussa Diallo, enseignant-chercheur de son état, a été radié de la Fonction publique.

Les syndicats s’affaiblissent, et ce n’est plus une question de syndicats jaunes, ou «vendus», mais d’influence et de résultats. La tendance est à a création de mouvements de travailleurs, voire des OSC, pour défendre les libertés et les intérêts moraux et matériels des syndicats.

Surtout au Sahel crisé par la question sécuritaire et même dans des pays épargnés, le syndicalisme a mal en ses capacités, mais aussi en ses leaders qui se crêpent également le chignon, d’où la moria de syndicats, sans pour autant inversement proportionnelle, la résolution des problèmes des travailleurs. Il faudra peut-être un travail de fond pour que le syndicalisme sous-régional retrouve ses lettres de noblesse .

La REDACTION

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