Au cours d’une conférence de presse organisée le mercredi 27 janvier 2021, des acteurs de la filière anacarde réunis au sein du Comité interprofessionnel de l’anacarde du Burkina (CIAB), n’ont pas passé par quatre chemins pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis du ministère du Commerce. En effet, les organisateurs de cette rencontre avec la presse trouvent que les fonds collectés en deux ans, devraient être gérés par les acteurs de la filière et non par le ministère du Commerce.
«En l’espace de deux campagnes, près de six milliards ont été collectés (2018-2019). A la grande surprise des acteurs, les fonds prélevés sont qualifiés de fonds publics dont la gestion doit être confiée à une structure de l’Etat. C’est ainsi qu’une grosse machine a été créée par le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat. Il s’agit du Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA)…inquiets de cette doublure, les acteurs directs de la filière, déplorent immédiatement le fait que le CBA vienne pour se substituer à eux», a expliqué Ibrahim Sanfo qui a lu la déclaration liminaire. Non contents de cette gestion faite des fonds collectés, les acteurs disent être déterminés à ne pas se laisser faire.
«Nous n’accepterons pas qu’un quelconque partenaire ou quelconque fonds vienne perturber le fonctionnement harmonieux de la filière anacarde», ont-ils décidé. Sont dits acteurs directs, les producteurs, les transformateurs, les commerçants et exportateurs de l’anacarde du Burkina. Sans fermer les portes au dialogue, ils disent être déterminés à se faire entendre par qui de droit. «La conférence de presse est la preuve que nous sommes disponibles pour le dialogue. Toutefois, si nous ne sommes pas compris dans notre démarche, d’autres actions ne sont pas à exclure», ont-ils précisé.
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