Fin 7e forum paix et sécurité de Dakar : Sur un appel d’air d’une MINUSMA l’arme en bandoulière

Fin 7e forum paix et sécurité de Dakar : Sur un appel d’air d’une MINUSMA l’arme en bandoulière

Le clap de fin hier 7 décembre 2021 du 7e forum sur la paix et la sécurité de Dakar a accouché d’un coup de gueule, retentissant celui du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, relatif aux missions onusiennes sur le continent.

 

A quoi servent les soldats de la paix sur les théâtres d’opération si c’est pour garder l’arme au pied, alors que les populations qu’elles sont censées protéger se font massacrer ? Alors que ces soldats de l’ONU sont très budgétivores ?

Moussa Faki n’est pas passé par 4 chemins pour les taxer «d’obsolètes» et véritables dévoreuses d’argent. Repris en chœur, ou du moins par d’autres voix, les décideurs du forum ne verraient pas d’un mauvais œil, que l’ONU octroie un mandat robuste à ces missions de la paix, en les rendant offensives, ce qui serait une alternative au manque insigne des forces anti-terroristes. Et l’exemple cité à Dakar est la Brigade d’intervention rapide (BIR) en République démocratique du Congo (RDC), mise sur pied en 2013 qui guerroie contre les rebelles du FDL dans l’Est du pays.

Ainsi, on pourrait gratifier la MINUSMA au Sahel d’une telle prérogative, à l’heure où Barkhane effectue un repli. Si d’aventure, l’ONU accordait ce pouvoir aux soldats multinationaux, ce serait un coup de pouce à Takuba, et aux soldats du Mali, du Burkina et du Niger. Le président sénégalais Macky Sall ne disait pas autre chose à l’ouverture de cette rencontre le 6 décembre dernier lorsqu’il soulignait en substance que l’urgence est dual, sanitaire (Omicron a bousculé l’agenda de ce raout dakarois) et économique, auxquels s’ajoutent d’autres pathos que sont le changement climatique et le terrorisme. L’insécurité est aujourd’hui un des ventres mous de l’Afrique, et pour le chef de l’Etat du pays de la Téranga, il faut allier moyens et diplomatie. «La sécurité n’a pas de prix, mais elle a un prix», a-t-il martelé, allusion à revoir les budgets en matière de lutte contre le terrorisme.

Sur ce plan, à vrai dire, ce n’est pas ce qui a souvent manqué. Au Burkina par exemple, le Budget de la Défense a été revu à la hausse  depuis que sévit le terrorisme, mais et comme l’a révélé le drame d’Inata, c’est le dilettantisme et une mal-gouvernance, qui sont les causes aussi de l’inefficacité des forces anti-terroristes. Une enquête administrative pour situer les responsabilités d’Inata d’ailleurs a été exigée par le chef de l’Etat, laquelle enquête a accouché d’un rapport remis le 30 novembre dernier à Roch qui l’a récusé, pour insatisfaction, renvoyant les enquêteurs à mieux l’étoffer et le circonstancier, et à le lui retourner dans 10 jours.

Evidemment, revenant à Dakar, on peut dire que vu la dégradation exponentielle de la situation sécuritaire au Sahel, et l’hydre qui renifle les côtes maritimes avec les attaques de Kafolo (Côte d’Ivoire), Kpendjal (Togo) et Porga (Bénin), avec ces équipées terroristes, Dakar n’est pas une réunion de plus pour réchauffer les plats. Maintenant de ces souhaits et décisions et intentons, on attend des actes, pas du bavardage officiel car eu égard à ce qui se passe au Sahel comme relevé ci-dessus, le temps n’est plus l’allié du Sahel, qui ploie sous le joug des terroristes. Si les soldats de la paix peuvent avoir leurs armes en bandoulière sur les sables.

 

La REDACTION

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