Fin de  l’éruption  du volcan Nyaragongo en RDC : Revisitons Haroun Tazieff !

Fin de  l’éruption  du volcan Nyaragongo en RDC : Revisitons Haroun Tazieff !

Moins meurtrière que celles de  janvier 1977 et 2002, l’éruption volcanique du Nyragongo de ce samedi 22 mai 2021 n’en a pas moins causé des dégâts et repose la problématique du défi climat. Il  y a 44 ans, on se perdait en vaticinations et en débats oiseux sur cette Nature qui s’était déchaînée et qui avait quasiment rasé Goma tuant 2000 personnes  en une demi-heure aves des laves qui parcouraient les villages à une vitesse avoisinant les 100 km/h. Les septuagénaires et même les quinqua  survivants de cette tragédie se rapellent  d’une sorte d’après-Hiroschima tant le spectacle de désolation, la fumée et l’atmosphère ressemblaient à s’y méprendre à cette ville japonaise après le lâchage de la bombe atomique.

En janvier 2002, bis repetita avec moins de tragédie là encore Goma, qui s’étend sur les rives du Lac Kivu et dont le développement côtoie le massif volcanique Virunga qui abrite la forêt éponyme, Goma donc la capitale du Kivu s’est  aussi réveillé ce 19 janvier 2002 les pieds dans une lave incandescente.

Le vulcanologue Haroun Tazieff qui y conduisit une équipe scientifique pluridisciplinaire  en 1958 aurait parlé de «pépite» puisque déjà dans les années 60, il parlait de cette «lave permanente sur le sommet du Rift occidental qui pointe à presque 3500 mètres». Ce qui s’est passé ce samedi est un phénomène naturel mais contextualisé, il pose moult problèmes à l’heure du dérèglement climatique. Dans ce Kivu en perpétuelles tensions guerrières, la Nature a tout donné à l’homme : forêt luxuriante ou vivent des variétés animales rares notamment les gorilles, richesses hydrographiques et hydriques tels l’eau, le cobalt, l’or, le diamant et autres minerais rares, tout sauf la capacité de les préserver.

La coulée de lave qui a encore déferlé sur Goma  ce 22 mai 2021 a cessé en faisant une quinzaine de victimes, mais c’est la brûlante problématique du climat qui est posée : les questions relatives aux effets de serre, la destruction de la faune et de la flore bref les décisions prises lors des COP, mais aussi interpellent sur le comportement humain de tous les jours. S’il arrive que dame-Nature se déchaine, c’est bien aujourd’hui de l’action du bipède pensant qu’il faut indexer.  En Afrique, même face à l’avancée du désert, à la raréfaction de l’eau et des végétaux, à la chaleur qui frappe dru, il n’est pas rare de voir des gens douter toujours du défi climat .Ces derniers  devront pourtant mieux observer la Nature qui marche de plus en plus à contre-courant de l’assertion de Francis Bacon qui affirmait que «l’homme doit se rendre maitre et possesseur de celle-ci». Et se dire que  la Nature est  bien ordonnée, elle nous donne à manger et nous protège qu’il faut bien en prendre soin et ne pas l’abimer pour des causes scientifiques ou mercantiles. Et pour le cas de Nyaragongo revisiter Haroun Tazieff !.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR