«La déclaration de Nairobi» avec un imprimatur unanime qui a sanctionné les 72 heures de conclave africain, le premier sur le climat dans la capitale kenyanne est la feuille de route consensuelle, pour une croissance verte, pour une Afrique qui veut prendre sa transition climatique en main. Un mémoire en défense et une prospective qu’elle aura sous le bras lorsqu’elle se rendra à Dubaï en fin novembre 2023 pour la prochaine COP28.
Les 54 pays du continent qui ont daigné apposer leur paraphe sur ce document, ont pinaillé beaucoup, mais sont parvenus à la conclusion que pour peser dans la balance des grands pollueurs, il leur faut être en bloc.
1) Augmentation de la capacité de production des énergies renouvelables qui doit passer de 56 gwatts en 2022 à 300 d’ici 2023. 600 millions d’Africains vivent sans électricité.
2) Renforcement de l’approvisionnement mondial en énergie propre et rentable.
3) Nouvelle architecture de financement, avec une promesse de 23 milliards de dollars d’investissement, sur insistance du Kenya.
4) Taxe dommage.
5) Rappel du paiement des 100 milliards/ an promis depuis la COP 2015. Nairobi est en tout cas en théorie un grand coup joué par l’Afrique, qui ne veut pas toujours prendre le train de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, mais il faudra que lors des conclaves mondiaux (les COP), qu’elle obtienne que les ogres climatiques acceptent de régler la facture et réduisent leurs productions fossiles. L’Afrique émet peu de destructeurs du climat, mais trinque énormément. Si elle parvient à l’adoption par les grands pollueurs du régime de taxe sur le carbone avec une taxe carbone, et à ce que ces pays réduisent la voilure en matière d’émission de CO2, ce serait ça déjà de gagné. Evidemment, il faudra que l’argent suive, et c’est le fonds qui manque le plus !
La REDACTION
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