Ryad entend financer le G5 Sahel à hauteur de cent millions de dollars. Une contribution qui devrait aider l’organisation à mettre en œuvre son plan de lutte contre le terrorisme.
Composé des armées du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, le G5-Sahel se présente comme un cadre institutionnel de coordination dans la lutte contre le djihadisme. La décision de Ryad de financer le G5-Sahel à hauteur de cent millions de dollars fait suite à une requête des autorités maliennes, appuyée par la France. La France qui est très impliquée dans la mise en œuvre du G5-Sahel alors que l’Arabie Saoudite de son côté cherche de plus en plus à marquer sa présence sur le continent africain.
Le président français Emmanuel Macron a convoqué une réunion internationale le 13 décembre à Paris, afin «d’accélérer le déploiement« de la Force G5-Sahel dont le financement n’est pas assuré: «C’est 250 millions d’euros pour que ça démarre bien, 400 millions lorsqu’on sera à plein exercice« au printemps, avait dit en octobre le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.
A ce jour, l’Union européenne a promis 50 millions d’euros, la France, 8 millions (surtout en matériels), et chacun des cinq pays fondateurs, 10 millions. Les Etats-Unis ont promis aux membres fondateurs une aide bilatérale de 60 millions de dollars.
Pour Khalilou Sidibé, professeur de relations internationales à l’Université de Bamako, la contribution de Ryad donnera un coup de pouce majeur à l’organisation même si selon lui, la stratégie du G5-Sahel reste encore un peu trop floue.
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