Financements de la Force conjointe du G5-Sahel: Les regrets du ministre Alpha Barry

Financements de la Force conjointe du G5-Sahel: Les regrets du ministre Alpha Barry

La lutte contre le terrorisme était sur la table du Conseil de sécurité des Nations unies en la faveur de sa réunion semestrielle. Lors de cette rencontre, la problématique de l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5-Sahel a été évoquée. Selon RFI, des militaires de la force, ainsi que le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Alpha Barry, ont fait le déplacement à New York pour ce bilan étape. L’assistante du secrétaire général à l’Afrique a aussi présenté ses recommandations, alors que la force va bientôt fêter ses deux ans d’existence et que le climat sécuritaire s’est largement dégradé.

Dans son intervention, Bintou Keita, s’est félicitée des moyens débloqués par les pays d’Afrique de l’Ouest en septembre dernier, qui vont doter la force d’un milliard de dollars pour la lutte anti-terroriste, avant de demander à la communauté internationale un plus grand soutien pour assurer sa mission de développement, le G5-Sahel, aurait besoin de plus de fonds. A sa suite,  ce qui concerne,  Alpha Barry, ministre burkinabè des Affaires étrangères dont le pays assure la présidence tournante du G5-Sahel, il a reconnu qu’à près de deux années d’existence, la force était encore en phase de montée en puissance, et faisait face à des difficultés structurelles récurrentes, notamment la lenteur de l’envoi du matériel militaire lourd qui a donné l’avantage aux groupes terroristes.

Les précisions d’Alpha Alpha Barry, ministre burkinabè des Affaires étrangères, dont le pays assure en ce moment la présidence tournante du G5-Sahel. «Malheureusement nous n’avons reçu que les fonds des Emirats Arabes Unis, à hauteur de 10 millions de dollars. Le reste de l’argent est passé par un autre mécanisme au niveau de l’Europe, pour pouvoir doter les Etats, ou doter la force conjointe plutôt en équipement, nous a expliqué Alpha Barry. Les interventions de l’Union européenne, on peut les résumer en équipements en gilets pare-balle, soutien logistique et ravitaillement, par exemple le carburant, (financement des) rations alimentaires des soldats qui sont en opération. Ensuite, vous avez également du matériel lourd. Et le premier matériel lourd commence maintenant à arriver… La force conjointe sera peut être opérationnelle d’ici quelques mois, mais pour le moment, ce n’est pas encore le cas», a déploré le ministre Barry.

Rappelons que lors de son audition devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, Florence Parly, ministre des Armées, a déploré l’engagement non encore tenu par l’Arabie saoudite concernant sa promesse de financement à hauteur de 100 millions d’euros, prise en décembre 2017, de la force de sécurité conjointe du G5-Sahel engagée contre les groupes djihadistes.

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