Florence Parly au Sahel : Barkhane-G5-Sahel, le lien insécable contre le terrorisme

Florence Parly au Sahel : Barkhane-G5-Sahel, le lien insécable contre le terrorisme

Ndjamena, Ouagadougou, Bamako, la locatrice de l’Hôtel de Brienne, Florence Parly, fait le tour depuis hier 4 novembre de l’opération extérieure (OPEX) Sahel pour constater de visu les résultats engrangés par Barkhane, la Force française, forte de 4 500 hommes, mais aussi comment évolue son potentiel remplaçant la Force G5-Sahel, dont la CEDEAO a redéfini le rôle lors du raout de mi-septembre à Ouagadougou.

Que ce soit avec Idriss Deby Itno du Tchad, Roch Kaboré du Burkina Faso, IBK du Mali, ou avec les commandants de Barkhane et du G5-Sahel, la tonalité du message de la ministre française des Armées est la même : l’engagement de la France au Sahel est total, elle sait compter sur des partenaires sûrs. A commencer par le Tchad où est basé le centre opérationnel interarmées de Barkhane, mais pays également où les fameux ‘’Warriors’’, tchadiens, les militaires aguerris par les guerres de rezzou sont plus aptes à combattre cette nouvelle forme d’ennemi asymétrique.

Mais la France sait aussi qu’elle a pour partenaires le Sahel central, constitué du Burkina, du Mali et du Niger «le triangle maudit» où sporadiquement les djihadistes frappent de plus en plus de grands coups. Du reste, les armées de ces pays qu’on dit «faibles» montrent de la résilience en dépit des pertes subies. Ce déplacement de la ministre française des Armées s’effectue d’ailleurs dans un contexte doublement difficile, car au surlendemain d’un carnage au Mali, avec 53 militaires tués à Menaka, un brigadier français Ronan Pointeau également, et au Burkina avec l’assassinat du député-maire de Djibo et 3 de ses compagnons. Comment oublier que cette visite survient alors que s’est tassé, mais encore présent ce sentiment anti-forces étrangères véhiculé par des Sahéliens, Tartempion mais souvent pas des moindres, qui estiment que la présence de militaires étrangers, n’a pas apporté grand-chose à la lutte contre le terrorisme, et qu’ils doivent faire leur paquetage pour rentrer ! Ils sont oublieux d’ailleurs que certains pays englués dans ce terrorisme, ont signé des Accords de défense, notamment avec la France, et que c’est sur demande encore des pays africains que l’Hexagone intervient.

Mais c’est certain que ce n’est pas pour raviver ces polémiques que Florence Parly fait le tour de ce théâtre d’opération extérieure (TOE). La vie du G5-Sahel, dont la mission va jusqu’aux pays côtiers, selon l’esprit et la lettre du sommet de la CEDEAO de Ouaga épouse les vœux du président Macron et de la chancelière Angela Merkel. Et le lien insécable Barkhane-G5 peut aussi justifier ce séjour.

Sans doute, la patronne de la grande muette de France a évoqué la mise en musique de ce G5-nouvelle version, car si la CEDEAO, n’entend pas phagocyter cette force, l’agglomération de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin, du Ghana… apportera une mue radicale à cette force.

Et déréchef le nerf de la guerre est également au centre des échanges, de cette visite, car si le G5-Sahel ahane depuis Mathusalem à rassembler les 423 millions d’Euros, malgré les promesses, la France sera toujours l’avocate du Sahel, pour qu’on y parvienne. Même si le doute commence à habiter les Sahéliens.

Enfin, Florence Parly a tenu un discours ferme face au terrorisme : le combat sera difficile et long et la patience devra être omniprésente. Bref, ce n’est pas en Mère Theresa en treillis que Florence Parly fait cette tournée sahélienne, mais en quasi-générale des armées.

Zowenmanogo ZOUNGRANA

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