FMI : 3 milliards de dollars pour sauver le Ghana de la banqueroute !

FMI : 3 milliards de dollars pour sauver le Ghana de la banqueroute !

On dit qu’un Etat ne tombe jamais en faillite. Une façon de voir, car lorsqu’un Etat dont les finances n’arrivent plus à honorer ses engagements extérieurs, que sa dette intérieure est intenable, que l’inflation est à 2 chiffres, ce n’est pas la faillite, mais ça y ressemble.

Les financiers ont encore trouvé un euphémisme pour qualifier cette situation qu’ils nomment défaut de paiement. Le Ghana, jadis bon élève où tout coulait de source avec un Cedi (monnaie locale) qui tutoyait le dollar, était en défaut de paiement depuis décembre 2022. La pandémie du Covid-19 et la guerre en Ukraine sont les causes de ce défaut de paiement qualifié de restreint. Les prix des denrées de 1ère nécessité ont explosé, l’eau et l’électricité aussi, et la paupérisation allait grandissante dans ce pays qui, pourtant faisait montre d’une bonne gestion de ses finances. En décidant donc de décaisser 3 milliards de dollars pour l’ex-Gold Coast, le FMI veut remettre sur pied «la stabilité macro-économique du pays» selon la patronne de l’institution de Bretton Woods, Kristalina Georgieva, mais aussi expurger les éléments toxiques dans le Budget, un assainissement budgétaire qui est la poutre centrale de la stabilité du secteur financier, a-t-elle ajouté. Evidemment, la dette véritable fardeau devra connaître un début de solutionnement avec cette oxygène du FMI, car elle est à ce jour de 57 milliards de dollars. Avec ces 3 milliards, le Ghana, va requinquer ses réserves de changes, notamment avec le premier décaissement qui est de 600 millions de dollars. Les 2,4 milliards le seront progressivement sur 3 années avec des échéances semestrielles. Déjà, avec ces 3 milliards, la valeur du Cedi s’est relevée face au dollar. Mais, si le Ghana en est arrivé-là, c’est que selon certains économistes, outre le Covid-19 et la guerre en Ukraine, il y a eu aussi des choix du grand argentier, qui n’ont pas reçu l’aval des pays créanciers du Ghana. Ces derniers ont finalement accepté de restructurer la dette, condition pour ce geste du FMI, avec comme contrepartie, une augmentation  des taxes, des impôts, un gel des salaires et des recrutements, bref une cure d’amaigrissement du mammouth autant de gages de sa bonne foi. Les Ghanéens vont encore devoir serrer la ceinture, mais un ambitieux programme de réformes pour améliorer le climat des affaires, en dopant le privé devrait aussi voir le jour.

La REDACTION

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