Foncier au Burkina :Un comité de réflexion  d’urgence  installé

Foncier au Burkina :Un comité de réflexion  d’urgence  installé

La problématique de la gestion foncière au Burkina Faso se pose avec acuité. Le Président du Faso dans son programme politique et le Premier ministre devant la représentation nationale, lors de sa Déclaration de politique générale (DPG), ont fait de la question foncière une priorité nationale.

Au sein de l’opinion, on n’hésite plus à parler de «bombe sociale» en retardement au regard des implications éventuellement dangereuses d’une gestion scabreuse du foncier burkinabè. Ce sont entre autres motifs qui ont conduit le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville, Bénéwendé Stanislas Sankara, à prendre des dispositions conservatoires par une circulaire suspendant temporairement le traitement des dossiers de promotion immobilière en date du 9 février 2021.

La suite de cette décision a été une série de concertations de haut niveau entre départements ministériels concernés pour un diagnostic rapide et précoce.

Au regard de la sensibilité de la question et compte tenu des enjeux du moment, il a été adopté l’arrêté conjoint N°2021-0031/MATD/MINEFID/MUHV le 13 avril 2021, portant création, attributions, composition et fonctionnement d’un comité de réflexion sur les mesures conservatoires d’urgence en matière de gestion foncière au Burkina Faso.

Ledit comité a été installé ce lundi 19 avril 2021 en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Pingwendé Sawadogo, du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville et du ministre délégué, chargé de l’Aménagement du territoire, Pauline Zouré.

Le comité, aux termes de l’article 2 de l’arrêté conjoint est chargé de :

– proposer des mesures conservatoires urgentes et fortes sur la promotion immobilière ;

– élaborer une feuille de route assortie d’un budget pour la mise en œuvre des mesures/actions d’urgence proposées ;

– proposer les modalités de mise en place d’un comité de réflexion sur la refonte globale des textes législatifs et règlementaires régissant la gestion foncière au Burkina Faso.

Par mesures conservatoires, il faut entendre des mesures directement applicables dès le dépôt du rapport du comité de réflexion qui a, du reste, 21 jours pour ses travaux.

DCPM/MUHV

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