Le Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales (FPDCT) a animé le mardi 22 janvier 2019 à Ouagadougou, une conférence de presse. Installé en décembre passé, le nouveau directeur général du Fonds, Bruno Dipama, a saisi cette rencontre avec les hommes de médias pour faire le point des acquis de sa structure et décliner des perspectives à mettre en place pour être à la hauteur des défis qui lui ont été assignés.
Le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation installait le vendredi 28 décembre 2018, le nouveau directeur général du Fonds permanent pour le développement des Collectivités territoriales. Nommé en conseil des ministres, le 29 novembre dernier, Bruno Dipama, car c’est de lui qu’il s’agit, a tenu à s’adresser à la presse pour présenter la structure dont il en a la charge désormais et en a profité pour décliner ses défis et perspectives. Le Burkina Faso est subdivisé en collectivités territoriales et en définition, une collectivité territoriale est une subdivision du territoire doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, elle constitue une entité d’organisation et de coordination du développement. En terme plus simple, les collectivités territoriales sont la région et la commune.
«Au Burkina Faso, l’unique dispositif étatique de financement des projets et programmes d’investissement des Collectivités territoriales (CT) est le Fonds permanant pour le développement des collectivités territoriales, créé en 2004, par l’article 141 de cette même loi ci-dessus citée, le FPDCT est un établissement public doté de statuts particuliers ayant la personnalité morale, l’autonomie financière et l’autonomie de gestion. Il est organisé autour d’une direction générale animée par un directeur général et comprenant des structures centrales, treize (13) agences régionales. Ses ressources financières se composent des contributions budgétaires de l’Etat, des contributions des PTFs, des revenus de placement financiers effectués, des dons et legs et de toute autre source de financement autorisé par le conseil d’administration», explique le DG du FPDCT.
En outre, cette structure vise des objectifs tels que la réduction de la pauvreté par la promotion du développement local à la base, conduite par les collectivités territoriales, l’émergence d’un secteur privé local dynamique, le renforcement de la gouvernance locale, l’amélioration des performances de l’administration d’Etat locale et l’épanouissement de la citoyenneté locale.
Elle a pour mission principale de conduire au financement des programmes prioritaires de développement des CT et au renforcement de leurs capacités opérationnelles. Ainsi de 2008 à 2018, elle a mobilisé plus de 73 milliards de FCFA au profit du financement des CT, mais malgré cette somme, ce sont seulement le guichet de subvention lié à la mobilisation et gestion des fonds fongiques et les guichets spécifiques de mobilisation et gestion des financements destinés aux investissements des CT, qui sont opérationnels.
Avec l’entrée du Burkina Faso dans le 3e cycle de la décentralisation et après plus de 10 ans d’existence, le FPDCT, à travers son nouveau DG, veut se réinventer pour être à niveau, en vue de pouvoir répondre aux attentes du gouvernement, des PTFs et des CT, mais surtout, des populations des villes et des campagnes. Selon Bruno Dipama, il ne s’agira plus seulement de financer les investissements des CT, car il entend transformer sa structure en «un véritable instrument de financement, d’accompagnement et de renforcement des capacités des CT et autres acteurs en matière de maîtrise d’ouvrage, planification, suivi des projets, développement économique et local ; un laboratoire de recherche-actions au service des CT ; et un centre de ressources». En somme, sa vision pour 2021 est que le FPDCT soit une institution forte, moderne, innovante, accessible, au service du développement des CT et de l’épanouissement du citoyen local.
Larissa KABORE
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