La nouvelle force militaire conjointe anti-djihadiste G5-Sahel a besoin des fonds promis pour commencer réellement ses opérations, a affirmé mercredi, l’ambassadeur du Niger à l’ONU, Abdallah Wafy dont le pays préside actuellement cette nouvelle unité composée de cinq pays.
«Nous exprimons notre gratitude à l’ensemble des Etats membres (de l’ONU), particulièrement à ceux qui ont fait des annonces de contribution à la conférence de Bruxelles» en février, a souligné le diplomate, lors d’un point presse à l’issue d’une réunion aux Nations unies sur la force G5-Sahel.
Mais, «il s’agit maintenant de faire en sorte que les fonds promis soient déboursés, car la situation sécuritaire au Sahel ne fait que se dégrader, d’où la nécessité pour la force de commencer ses opérations militaires», a-t-il ajouté.
Le diplomate a indiqué espérer un déblocage des fonds «dans les jours, les semaines à venir». Présent à son côté, le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a appelé aussi les Etats membres à concrétiser «leurs engagements pour mettre des ressources à la disposition de (la force de l’ONU Minusma) et de la Force G5-Sahel aussitôt que possible». Il a notamment cité le projet de création de «six camps» au Mali qui doivent servir aux unités de la Force G5-Sahel.
Un accord de soutien logistique a été conclu entre la Minusma et la Force G5-Sahel, mais il n’est pas encore entré en vigueur, selon l’ONU. Le G5-Sahel dont la création est poussée par la France, doit comprendre à terme 5 000 soldats issus du Niger, du Mali, du Tchad, de la Mauritanie et du Burkina Faso. Son coût est estimé pour la première année à quelque 480 millions d’euros.
Diffamation contre des conseillers municipaux de Kaya : le chargé de communication écope d’une amende de 300 000 F CFA
On connaît le verdict du procès intenté contre le chargé de communication de la mairie de Kaya aux conseillers municipaux cités dans l’affaire dite de «motion de défiance» contre le maire. Selon l’AIB, qui donne l’information, le chargé de communication Koudaogo Bamogo a été reconnu coupable et condamné à une peine d’amende de 300 000 F CFA.
Le 14 décembre 2017, le chargé de communication de la mairie de Kaya, Koudaogo Bamogo, par ailleurs conseiller municipal, avait fait une publication sur sa page facebook qui accusait des conseillers municipaux de Kaya d’être «achetés» par un candidat malheureux au poste de maire au moment de l’élection.
Dans ce poste également, il mentionnait que des conseillers ont reçu de l’argent allant de 25 000 F CFA à 250 000 F CFA, afin de faire partir d’un groupe d’élus locaux qui préparait une motion de défiance contre le maire de la commune de Kaya, Boukaré. Se sentant diffamés dans cette publication, des conseillers municipaux de l’opposition tout comme de la majorité ont, alors porté plainte, le 27 décembre 2017 contre le chargé de communication.
Par la suite, certains conseillers municipaux se sont retirés du groupe plaignant. Qu’à cela ne tienne, la plainte a été instruite et jugée au Tribunal de grande instance (TGI) de Kaya, le mercredi 21 mars 2018. Lors de cette audience, le parquet avait requis une peine d’amende de 300 000 F CFA contre Koudaogo Bamogo et programmé le délibéré pour le mercredi 25 avril 2018.
En outre, le parquet a ordonné au coupable de publier le délibéré du procès sur sa page facebook pendant trois jours, à compter de la date du verdict. En cas de non-respect de cette ordonnance, il payera une amende de 50 000 F CFA par jour de retard. Après avoir annoncé le verdict, le parquet a informé le prévenu qu’il a 15 jours pour faire appel au cas où il n’est pas d’accord sur la décision.
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