Forces armées nationales: Badenya 6, prêt à être déployé

Forces armées nationales: Badenya 6, prêt à être déployé

Fort de 850 personnes dont 37 femmes, le bataillon Badenya 6, vient de terminer sa formation de prédéploiement à Tombouctou au Mali, dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Ainsi, la cérémonie de fin de formation s’est tenue le vendredi 24 novembre 2017, au centre de formation et de production du Service national pour le développement (SND) à Loumbila, en présence de l’ambassadeur américain, Andrew R. Young et du Chef d’état- major général des armées (CEMGA), le général de brigade, Oumarou Sadou, patron de la cérémonie.

Durant 10 semaines, temps qu’a duré cette formation, ces 850 militaires qui composent le bataillon Badenya 6 dont 37 personnels féminins (2 officiers, 7 sous-officiers et 28 militaires du rang), s’y sont investis pour assimiler les instructions à eux enseignées par les instructeurs nationaux et internationaux. Ainsi, la cérémonie marquant la fin de formation de prédéploiement de ce bataillon, s’est tenue le vendredi 24 novembre 2017, au Centre de formation et de production du Service national pour le développement (SND) à Loumbila. C’était en présence de l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique, Andrew R. Young et du Chef d’état–major général des armées (CEMGA), le général de brigade Oumarou Sadou. Ces soldats qui doivent être déployés, au nom de l’ONU à Tombouctou au Mali, dans les prochaines semaines, travailleront aux côtés d’autres contingents, dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), afin de ramener la paix dans ce pays dont une partie du Nord est occupée par des groupes armés. Selon le commandant du bataillon Badenya 6, le lieutenant- colonel Elie Tarpaga, il est composé de militaires issus de toutes les casernes du Burkina, qui se sont surpassés pour assimiler les enseignements d’une formation qui a été d’une grande intensité. En effet, affirme- t-il : «De Ziniaré à Mogtédo et de Loumbila à Kamboinsé en passant par Ouagadougou, aucun effort n’a été ménagé pour apprendre et pratiquer». Les éléments ont été formés à l’utilisation du GPS, aux procédures de la patrouille, aux techniques de bouclage et de fouille de zone, à la réaction à l’embuscade, au combat en zone urbaine, à la défense d’un camp et d’un check point, à l’escorte de convois et de VIP, au tir aux armes individuelles et collectives et au tir à bord des bastions, a- t-il ajouté. Et ce, sous la supervision des instructeurs nationaux et ceux de African contingency opération training and assistance (ACOTA). Le commandant Tarpaga n’a pas manqué aussi de souligner les difficultés qui ont quelque part, affecté la qualité de leur formation qui sont d’ordre logistique, d’hébergement…Mais, reste tout de même satisfait, au regard des connaissances acquises par ses hommes et de l’enthousiasme dont ils ont fait montre, tout au long de cette formation. «Je puis aujourd’hui, affirmer que le bataillon Badenya 6 est au diapason des exigences requises pour participer aux opérations de soutien de la paix des Nations unies», a-t-il conclu. Le général Oumarou Sadou quant à lui, a tout d’abord témoigné sa gratitude et celle des FAN aux Etats-Unis d’Amérique, qui constituent un soutien inestimable et constant aux Forces armées nationales (FAN), dans les opérations de soutien à la paix et rappelle que le Burkina Faso qui a été le dix-huitième (18e) pays inscrit au programme avec ACOTA, a débuté effectivement ce partenariat en 2006. S’adressant aux personnels de Badenya 6, le général Sadou a signifié que cette formation a été beaucoup enrichie par la grande expérience de leurs partenaires, mais aussi par le retour d’expérience des instructeurs burkinabè. Ainsi, «Des modules prenant en compte la spécificité de la menace sur le théâtre malien vous ont été dispensés, surtout en matière de mines et de lutte contre- IED». Mais avant de se déployer effectivement au Mali, ce bataillon devra d’abord mettre à profit son expertise au Sahel qui, depuis quelques temps est en proie à des attaques terroristes, a-t-il ajouté. Le CEMGA n’a pas oublié de prodiguer des conseils à ses hommes : «Gardez toujours à l’esprit que les missions se suivent, mais ne se ressemblent pas. Cette cérémonie consacre l’aboutissement de vos 10 semaines de dur labeur, durant lesquelles vous avez été soumis à l’acceptation d’autrui et aux exigences de diverses natures, ce qui a sans doute forgé la cohésion et un esprit de solidarité que vous devez maintenir désormais». Et vous avez la lourde tâche de porter haut le flambeau et la réputation des forces armées nationales, voire du Burkina tout entier, a terminé Oumarou Sadou. Prenant la parole, l’ambassadeur américain Andrew Young dont le pays a été le principal partenaire de cette formation, indique que la collaboration entre son pays et le Burkina est plus forte qu’elle n’a jamais été et continuera à se renforcer dans les années à venir et que son pays ne ménagera aucun effort pour soutenir le pays des hommes intègres dans la lutte contre le terrorisme. «Sur les 60 millions de dollars de contribution que le pays de l’oncle Sam entend apporter à la force conjointe du G5-Sahel, l’ambassadeur a annoncé que la moitié, c’est-à dire 30 millions de dollars, reviendra au Burkina Faso». En outre, il appuie que dès la semaine prochaine, le centre de formation de Loumbila verra la réalisation d’infrastructures, telles que des dortoirs, des latrines, des salles à manger … qui, selon les dires du commandant Tarpaga, ont été un handicap au cours de la formation. Andrew Young a aussi mentionné que dans les mois à venir, grâce au financement du Ministère de la défense américaine, la 1ère région de gendarmerie recevra des véhicules et radios, afin de renforcer sa capacité à lutter efficacement contre le terrorisme

Boureima SAWADOGO

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