Forces Est-africaines en RD Congo : Les Congolais vent debout contre leur inefficacité,  réprimés par la police

Forces Est-africaines en RD Congo : Les Congolais vent debout contre leur inefficacité,  réprimés par la police

 A écouter les manifestants de Goma, hier 18 janvier, leurs griefs contre les Forces est-africaines ressemblent à si méprendre à ceux égrenés depuis des années contre la MONUSCO : présence pléthorique, budgétivore et surtout inopérante. Tels sont les motifs qui ont poussé les populations de Goma en RDC, à sortir pour crier leur désarroi et leur ire sur les forces militaires kenyanes, burundaises et les 750 sud-soudanaises qui arrivent.

Elles sont là pour censément faire bouger les choses dans le bon sens, notamment protéger les habitants de la noria de rebelles qui y pullulent. Dans ce chef-lieu du Nord-Kivu, les manifestants étaient vent debout contre  cette Force EAC, qui est là en principe pour étoffer davantage l’armée congolaise, débordée et celle des Nations unies, la fameuse MONUSCO, présente au Congo depuis des années, elle aussi décriée pour supposée impéritie.

Force de protection ou force d’observation ? Pour ceux de Goma, la question ne se pose pas. Il s’agit bien d’une force d’observation, dont les éléments ont l’arme au pied «regardant comment on nous massacre», a lâché Espoir Mwinuka, un militant de la Lucha.

En clair, selon les manifestants, cette Force Est-africaine est un pendant de la MONUSCO, car elle s’interpose entre les populations et le M23 de sinistre mémoire qui veut mettre la région sous coupe réglée.

Pourtant, que de conclaves, que de discussions et chassés-croisés diplomatiques pour ériger le 23 novembre 2022, cette force dévolue au désengagement des rebelles du M23 des zones occupées au plus tard le 15 janvier dernier, délai imparti pour ce retrait. On sait qu’il n’en est rien. Prie, le pseudoretrait du M23 de début janvier organisé par les militaires kenyans a fait monter la tension chez le «Gomais Tartempion» qui vit mal toutes ces forces d’occupation, et qui rumine cette charge de la police contre ce droit élémentaire qui est de manifester. D’un côté, les sicaires du M23, de l’autre, la Force est-africaine et la MONUSCO et au milieu des populations dont la martyrologie n’a d’égale que ce désespoir de voir chaque jour s’éloigner la paix. Qui pour pacifier Goma et alentours, que semblent se disputer la RD Congo et le Rwanda ? A quand un vrai retrait du M23 dans les zones qu’il a infestées ? Question sans réponse ou plutôt, la Force Est-africaine aurait pu la donner. Hélas, on n’en est bien loin !

La REDACTION

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