Qui n’a pas vu les images d’Epinal d’Emmanuel Macron en visite en Algérie du 25 au 27 août
dernier ? Aparté avec son homologue Abdelmadjid Tebboune, avec lequel, il s’était entretenu au
téléphone auparavant, bain de foule dans la ville d’Oran avec des artistes … Mais surtout point
d’orgue de cette visite, le règlement des questions de visas drastiquement réduit à la moitié, après la
visite de Macron en 2017, sur lequel la France a promis de rehausser le quota. La question
mémorielle, qui n’en finissait pas de transformer cette relation froide, en polaire s’est réchauffée, et ce
n’est pas sans raison que Tebboune a parlé de visite réussie et Macron de «novelle page d’avenir».
Eh bien, cette page s’écrit en une visite de la toute nouvelle première française Elisabeth Borne à
Alger, accompagnée d’une escouade de ministres, 16 pas moins.
Mais, ces linéaments de ce rapport rasséréné auquel tient Jupiter, se décline aussi dans la tenue, hier
dimanche 9 octobre du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) et dont la dernière cuvée
remonte justement il y a 5 ans.
En août, Macron avait déblayé plusieurs terrains : politique, mais surtout économique, et comme à
quelque chose malheur est bon, la guerre en Ukraine a créé la bataille du gaz, ce dossier gaz que suit
le grand argentier Bruno Le Maire et la présidente d’Ergie Catherine, Mac Gregor n’est pas au menu
de cette visite première ministérielle, mais n’en demeure pas moins prégnante lors de ce CIHN, Un
CIHN qui doit accoucher d’Accords signés qui n’ont certes pas valeur de contrats, mais c’est déjà un
autre pas dans ce rapport en dents de scies Alger-Paris. Et la présence du groupe Sanofi dans la
délégation est aussi un signe que le rôle des PME-PMI et particulièrement la santé aura sa place dans
ce format des relations entre les deux pays.
Incontournablement, le duo «jeunesse et innovation» qui était au cœur de la visite de Macron, l’est aussi chez sa première ministre, puisqu’aujourd’hui lundi 10 octobre, les vis-à-vis d’Elisabeth Borne
seront des jeunes, ceux du Lycée français. Et qui dit jeunesse ramène à visas, immigration, travail …
C’est véritablement un travail de Service après-vente (SAV) qu’effectue Elisabeth Borne après le
passage de son patron. Et c’est aussi quelque part un travail, celui des historiens du rapport Stora, qui
s’en trouve ainsi méritoire, car ce rapport ne recommande ni plus, ni moins dans sa quintessence que
d’œuvrer à faire oublier le passé, et à repartir sur des bases saines, sans rancune dans un
partenariat dépouillé des miasmes revanchards et estampillé gagnant-gagnant. Oui, à ce titre,
Elisabeth Borne est non seulement une Sherpa, mais aussi une VRP de Macron en Algérie.
La RÉDACTION
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