Kémi Séba est à nouveau libre de ses mouvements. Mercredi soir, l’activiste a été remis en liberté alors qu’il était en garde à vue, depuis le lundi 14 octobre 2024, dans les locaux de la DGSI. L’activiste était gardé en raison de soupçons selon lesquels il entretiendrait «des intelligences avec une puissance étrangère en vue de susciter des hostilités ou des actes d’agression contre la France». Où en est alors le ministère public dans l’enquête à la suite de ces soupçons ? Il répond que «les investigations sur l’infraction d’ingérence étrangère se poursuivent dans le cadre de l’enquête préliminaire». Au cours de sa conférence de presse hier, l’avocat de Kémi Séba, Juan Branco, avait vivement critiqué la mise en garde à vue de son client qui, pourtant, ne se reprochait rien et voyageait, muni de son passeport diplomatique délivré par le Niger.
Avec cette remise en liberté, les craintes de Juan Branco qui redoutait une extradition de son client vers son pays d’origine, le Bénin, sont dissipées. L’avocat craignait que son client soit condamné à la prison à perpétuité au Bénin pour des délits politiques. Finalement, il y a eu plus de peur que de mal, peut-on dire. Toutefois, la question qui demeure est de savoir si Kémi Séba peut à nouveau circuler librement en France. Sans doute, la réponse à cette question ne saurait tarder. Ces dernières années, le militant panafricaniste s’est particulièrement fait remarquer dans ses prises de position catégoriques contre la politique occidentale et celle française, en l’occurrence en Afrique. Ceci lui a valu en juillet dernier la perte de sa nationalité française acquise à sa naissance, puisqu’il a vu le jour à Strasbourg en France de parents béninois établis en France.
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