Funérailles nationales projetées pour IBK : Puisse sa dépouille apporter la paix au Mali !

Funérailles nationales projetées pour IBK : Puisse sa dépouille apporter la paix au Mali !

On s’achemine vraisemblablement vers des obsèques nationales pour l’ex-président malien Ibrahim Boubacar Keïta, décédé dans la matinée du dimanche 16 janvier 2022 à son domicile privé de Bamako. Au lendemain de la mort de celui qui a présidé à la destinée du Mali sept ans durant, la junte au pouvoir à Bamako a, par le biais d’un communiqué, rendu un hommage à «l’illustre disparu» et a dépêché plusieurs membres du gouvernement au domicile mortuaire.

En attendant un communiqué officiel, il ressort que la junte projette d’organiser des funérailles nationales pour honorer la mémoire de l’ancien chef de l’Etat. Du reste, ces premiers actes des maîtres de Bamako après l’annonce de cette disparition, dénotent de leur volonté de rassembler leurs compatriotes autour de la dépouille de ce grand homme qui aura marqué de son empreinte la vie politique de ces trois dernières décennies. De façon unanime,

C’est un truisme que de dire que le Mali va mal. Et  IBK laisse derrière lui, un pays malade au propre comme au figuré qui cherche les voies et moyens pour se tirer d’affaire. Entre les pans entiers de son territoire occupés par les groupes armés terroristes depuis des années, les multiples incursions meurtrières contre les civils et militaires, les incessants remous politiques et l’embargo tous azimuts imposé par la CEDEAO et l’UEMOA, le Mali est plus que jamais à la croisée des chemins.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le pouvoir de la Transition au ban de l’organisation sous-régionale et de la Communauté internationale et dont la dernière démonstration de force du vendredi 14 janvier 2022 a marqué les esprits a aussi besoin de souffler un tant soit peu ou de décompresser. Cet évènement malheureux vient donc lui donner l’opportunité de rassembler les Maliens  de tous bords autour de l’homme qui vient de  tirer sa révérence.

A n’en point douter, ces funérailles nationales projetées par les autorités maliennes pourraient constituer un véritable ferment de réconciliation nationale et d’apaisement entre les forces vives du Mali. Au-delà des délégations étrangères qui rallieront Bamako pour les obsèques de l’ex-locataire du palais de Koulouba, c’est le Mali tout entier qui a besoin de taire ses divergences et de penser à la survie de la nation.

C’est connu, IBK jouissait d’une bonne réputation à l’intérieur du pays mais surtout auprès de ces homologues de la sous-région. C’est le cœur lourd qu’ils ont appris son décès. Il suffit pour s’en convaincre d’observer le florilège d’hommages que lui ont rendu ses anciens pairs. La question que l’on pourrait légitimement se poser, c’est de savoir quelle sera l’attitude des chefs d’Etat membres de la CEDEAO vis-à-vis de cette cérémonie d’obsèques nationales que prévoit la junte ?

Allons-nous assister à un allègement des sanctions où à une levée du tour de vis décidé contre la Transition malienne, le temps de ce deuil ? A Bamako comme dans les autres capitales de la sous-région, ces questions occupent les esprits et les jours à venir permettront d’y trouver les réponses adéquates.

Davy Richard SEKONE

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