Il n’a jamais pu s’opérationnaliser, il est resté un organe sur papier, a même englouti quelques millions dans des réunions, mais n’a jamais pu devenir une réalité. Lui, c’est évidemment le G5-Sahel, né de la volonté de 5 pays confrontés à la sanguinolente problématique terroriste, il se voulait un outil de riposte contre les différentes katibas. Malheureusement, le G5-Sahel n’a jamais eu les moyens de sa politique. L’argent requis pour son démarrage, achats de matériels, jalonnement des 5 000 hommes … cet argent n’a jamais pu être coltiné. Les 5 Etats signataires ne sont pas parvenus à rassembler les financements.
L’hypocrite Communauté internationale prompte à vitupérer sur la moindre peccadille, a bien promis de cracher au bassinet, la somme de plus de 2 milliards d’Euros. Mais au fil des réunions, quedal ! Il y eut même des étincelles entre ses membres et la France, qui occasionna un sommet de la «clarification» à Pau en France, autour d’Emmanuel Macron.
Les 423 millions d’Euros pour fonctionner n’ont jamais été qu’un serpent de mer, et de guerre lasse, les pays concernés ont compris que le G5-Sahel ne sera ni plus, ni moins qu’un «machin». En mai 2022, c’est le Mali qui rompt les amarres le premier, jugeant ce G5-Sahel comme un C30 du nom de cet avion militaire très résistant, mais lent au décollage, estimant donc que le G5-Sahel est un faux C30. Même la Facilité G5-Sahel, cette approche pour financer les besoins prioritaires des populations du Sahel a été un échec. Bref, le nerf de la guerre a fait défaut.
Mais si le Mali a quitté l’organisation, il y a une autre raison valable, car de moins en moins, avec le Niger le courant passait, c’était sous l’ère Bazoum ! Donc impossibilité de faire quoi que ce soit en commun.
Aujourd’hui, Mali-Burkina-Niger, les 3 pays regardent dans la même direction, et avec l’AES, ils comptent cheminer vers des lendemains, que les Transitions militaires dirigent.
IB et Tiani en quittant ce 29 novembre 2023, cette sorte d’arlésienne, incitent leurs homologues de la Mauritanie et du Tchad à «prendre acte et à respecter la décision souveraine» des 2 pays lesquels ont pointé des «lourdeurs institutionnelles et des pesanteurs d’un autre âge » qui inhibent la concrétisation de ce G5-Sahel, y compris cette Force conjointe qui n’a jamais existé que dans l’esprit de certaines personnes.
Conséquences, hier 6 décembre 2023, les présidents Mohamed Ould El-Ghazouani de la Mauritanie et Mahamat Idriss Deby du Tchad, ont invoqué l’article 20 du G5 Sahel relatif à sa «dissolution à la demande d’au moins 3 de ses membres».
Dans le communiqué conjoint, les 2 pays reconnaissent tacitement que le G5-Sahel, même avant le départ des 3 pays, n’a jamais fonctionné. Et a priori, sans le dire, ils constatent que l’AES, bon an mal, mise en route rien que le 16 septembre, trace son sillon !
Ce 6 décembre 2023, sans le mentionner ouvertement, c’est en chœur en fait que Ghazouani de la Mauritanie et Deby fils du Tchad, ont entonné le requiem du G5-Sahel. Quand quelque chose ne marche pas, surtout en matière sécuritaire, il faut l’abandonner.
Le G5-Sahel, c’est fini d’autant que les 2 pays la Mauritanie et le Tchad étaient relativement épargnés par ce terrorisme, ou plus exactement, ils étaient parvenus à pacifier leurs territoires. La Mauritanie était d’ailleurs citée en exemple dans sa lutte contre le terrorisme. Le Tchad pour la bravoure de ses «Warriors» (guerriers). Et si on veut fignoler, les militaires se comprennent : Goïta du Mali est militaire, IB du Burkina l’est aussi, Ghazouani de la Mauritanie est général de l’armée, tout comme son prédécesseur Ould Abdel Aziz, même s’il a fait tomber le boubou, le Tchadien est général. Tous les 5 avec 4 parvenus aux pouvoirs par les putschs se comprennent parfaitement. Le G5-Sahel, c’est fini !
La REDACTION
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