G5-Sahel: la force conjointe peine à s’équiper faute de moyens

G5-Sahel: la force conjointe peine à s’équiper faute de moyens

 

Lundi 4 juin 2018 à Paris, le président français Emmanuel Macron a exhorté les pays ayant promis des contributions pour la force conjointe du G5-Sahel à matérialiser leurs engagements. A ce jour, la pleine capacité de la force (FOC), annoncée initialement pour le mois de mars, n’a pas été atteinte. Son équipement se fait à un rythme très lent, et la récurrence des opérations transfrontalières reste beaucoup trop limitée pour être réellement efficace.

Selon plusieurs sources, à ce jour, selon nos informations, le taux d’équipement de la force serait proche de 75%. De multiples promesses de dons ont été enregistrées pour un total de 420 millions d’euros, soit en valeur près de la moitié des dépenses militaires cumulées des pays de la zone.

Il a fallu ensuite que les représentants du G5 s’entendent sur la manière de dépenser cet argent. Un travail administratif complexe, car il revient à la force conjointe d’exprimer formellement ses besoins en termes d’équipements militaires et au commandant de la force de valider les solutions proposées pour faire monter en puissance une force dédiée à l’antiterrorisme, mais qui doit rester cohérente vis-à-vis des choix de cinq chefs d’état-major différents.

«Le problème de primes» a été réglé, fait-on remarquer à Paris. De petits équipements individuels, comme des casques ou des gilets pare-balles, sont en cours de livraison. «La mise en place des infrastructures prend du temps, particulièrement les passations de marché», fait remarquer une source militaire. Selon nos informations, les quatre postes de commandement de secteur sont équipés au 2/3 en moyenne.

Mais les soldats sur le terrain n’ont, pour leur part, toujours pas vu arriver de nouveaux blindés résistants aux mines (MRAP) ou de systèmes de communication moderne. Alors que l’efficacité de cette force devrait être basée sur sa capacité à occuper le terrain en permanence, et avec une certaine réactivité, elle n’a mené jusqu’ici que trois opérations majeures.

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