G5 Sahel: rencontre de chefs coutumier et religieux à Nouakchott

G5 Sahel: rencontre de chefs coutumier et religieux à Nouakchott

Le G5 Sahel organise à Nouakchott cette semaine une rencontre des chefs traditionnels et leaders religieux des Etats membres autour d’une meilleure interprétation de l’islam, qui bannit les formes d’intolérance et d’extrémisme violent. Cette réunion, qui se tient avec l’aide de l’Union européenne, intervient dans contexte marqué par la montée de l’intégrisme islamiste, source de crises et d’instabilité dans le Sahel.

Venus de plusieurs pays du Sahel, les chefs traditionnels et leaders religieux travaillent déjà à la sensibilisation de ces jeunes endoctrinés par des thèses porteuses de germes de violence, à l’exemple de Boko Haram, qui sévit dans tous les pays du lac Tchad.

« Boko Haram est venu amener nos jeunes de force pour leur dire qu’ils ont une religion nouvelle, et puis voilà, on les a trompés et ils sont partis. Après, ils se sont rendu compte grâce, quand même, au pouvoir de sensibilisation. Nous avons essayé de sensibiliser les jeunes. Une bonne partie de ces jeunes-là sont revenus », témoigne un chef traditionnel tchadien.

Autre pays touché par l’extrémisme religieux, le Niger de Moussa Ibrahim, chef coutumier et imam : « Dans chaque village les leaders religieux entretiennent à travers les sermons de vendredi les discours vraiment au niveau des événements sociaux – comme les mariages, les baptêmes – sur la tolérance, sur la paix, la sécurité et le rôle du leader religieux, pour faire régner la paix et la culture sociale dans une communauté. »

Cette formation à l’interprétation de l’islam, initiée par le G5, se prolonge jusqu’à  ce vendredi 5 septembre 2018. Rappelons que le vendredi 28 septembre dernier, le quartier général de la force conjointe du G5 Sahel au Mali a déménagé, de Sévaré, dans le centre du pays, il avait été complètement détruit fin juin par une attaque djihadiste vers Bamako. Depuis sa création, la force n’a véritablement pas mené de combats corps-à-corps sur le terrain avec des groupes djihadistes. 80 % des 5 000 hommes sont déjà mobilisés, mais c’est seulement sur papier que le financement est bouclé.

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