Les choses ne semblent pas s’arranger dans la région du Sahel. Dans la soirée du jeudi 10 janvier dernier, plus d’une dizaine de personnes ont été tuées dans une attaque terroriste dans le village de Gasseliki, localité située à une trentaine de kilomètres, au Sud d’Arbinda, province du Soum, région du Sahel (Nord).
Selon le communiqué du ministère de la Sécurité ,«l’attaque terroriste a été commise par trente-six individus armés en milieu de journée et les constatations d’usage faites par la Brigade territoriale de gendarmerie d’Arbinda font ressortir un bilan de douze morts et deux blessés».
Le texte ajoute qu’un «grenier, une charrette et six boutiques ont également été incendiés. Cinq motocyclettes et plusieurs bœufs ont aussi été emportés par les terroristes qui ont vite fait de fondre dans la nature après leur forfait», ajoute le communiqué. La situation sécuritaire s’est dégradée dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis 2015. Depuis le premier attentat enregistré à Samorogouan où quatre (4) éléments de la gendarmerie avaient été tués, plus de 270 personnes, majoritairement des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS), ont perdu la vie dans des attaques terroristes.
Une semaine après l’état d’urgence décrété par le chef de l’Etat, Roch Kaboré, pour faire face à la menace terroriste, le parlement burkinabè a adopté vendredi à l’unanimité, le projet de loi prorogeant de six mois, l’état d’urgence dans quatorze (14) provinces du Burkina Faso en proie à des attaques terroristes. Cette décision du parlement burkinabè qui est entrée en vigueur hier dimanche 13 janvier 2019, doit permettre aux forces de défense et de sécurité, de disposer d’une marge de manœuvre dans la lutte contre le terrorisme, selon les observateurs locaux.
Pour le président du Parlement Alassane Bala Sakandé, l’état d’urgence «n’est pas une baguette magique» pour lutter contre le terrorisme, appelant les autorités à mettre à la disposition des forces de défense et de sécurité, les moyens nécessaires pour cette lutte. Jeudi dernier, le président Roch Marc Christian Kaboré a opéré un changement à la tête de l’armée, en remplaçant le chef d’état-major général des armées, le général Oumarou Sadou, par le colonel-major Moïse Miningou, 59 ans, promu au grade de général de brigade.
Moïse Miningou qui était, depuis mai 2016, le chef d’état-major adjoint de l’armée de terre, est spécialisé en artillerie et a participé à plusieurs manœuvres militaires sous-régionales et internationales, notamment au Mali, au Burkina Faso, au Togo, au Bénin.
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