Génocide au Rwanda : 29 ans après, le pays des Mille collines montre une fière allure

7 avril 1994, reste gravée dans les mémoires et les annales de l’histoire du Rwanda. Cette date qui marque le début des massacres qui ont visé les Tutsis et les Hutus modérés pendant plus de 3 mois.

 Durant ce trimestre macabre, environ 800 000 personnes seront tuées à travers le pays. Le Rwanda venait d’entrer dans l’histoire de l’Humanité comme un des pays qui a abrité un génocide. 29 ans après, c’est un pays qui a usé de tous les moyens de catharsis social pour tourner cette page sombre de son histoire qui se dresse dans cette partie de l’Afrique. Entre procès des génocidaires et leurs complices, extraditions des bras financiers, la justice rwandaise a fait ce qui était en son pouvoir pour que justice soit rendue aux victimes.  A l’image du pays tout entier qui porte encore les stigmates de cette période, les victimes du génocide ne se sont pas remises du traumatisme qu’elles ont vécu. Mais force est de reconnaître que la société rwandaise est parvenue, malgré la douleur à surmonter cette épreuve de déchirure pour préserver le plus important, la nation. En misant sur une justice transitionnelle, le Rwanda a réussi à reconstruire une nation où les membres des deux ethnies ont évacué les ressentiments et amertumes pour  vivre en parfaite harmonie. Sous la houlette d’un ancien chef de guerre, Paul Kagame, qui a troqué le treillis contre le costume, le Rwanda apparaît aujourd’hui, comme un exemple de développement malgré l’hostilité de la nature. Le pays des Mille Collines est même considéré comme Singapour de l’Afrique sur le plan de la technologie et de l’intelligence artificielle. Si cette stabilité du pays doublé du succès économique est à mettre à l’actif de l’ancien général des Forces du Front patriotique rwandais (FPR), il n’en demeure pas moins que le Rwanda est la cible de vives critiques dans les Grands Lacs. Accusé à tort ou à raison de siphonner les richesses de son grand voisin, la République démocratique du Congo, (RDC) le pays des Mille collines apparaît aujourd’hui comme un vecteur de déstabilisation pour certains et un exemple de développement pour d’autres.