Géopolitique : manifestations devant l’ambassade des Etats-Unis à Ouagadougou

Des centaines de personnes réunies autour la Coordination Nationale des associations de veille citoyenne patriotique, ont manifesté, le vendredi 3 mai 2024, devant l’ambassade des Etats-Unis à Ouagadougou, pour protester contre une déclaration conjointe publiée par les Etats-Unis et le Royaume-Uni sur un rapport accusant l’armée burkinabè d’avoir tué des civils en février dernier. Les manifestants ont appelé les gouvernements américain et britannique à respecter la souveraineté du Burkina Faso dans un contexte de lutte contre le terrorisme. Les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont encadré les manifestants, alors que les services de l’ambassade étaient fermés. «c’est avec consternation et étonnement que le peuple souverain du Burkina Faso a vu une déclaration des États-Unis avec le Royaume-Uni accusant notre armée républicaine d’exactions et de massacres sur la base d’une simple déclaration incongrue aux normes judiciaires nationale et internationale de l’ONG Human Right Watch. Le peuple burkinabè demande aux plus hautes autorités des États-Unis de se fier désormais aux rapports du gouvernement de la Transition à qui, le peuple a placé toute sa confiance», a souligné le porte-parole de la coordination, Soumaïla Nana. Le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis au Burkina Faso, Eric Whitaker, a été convoqué jeudi 2 mai 2024 au soir par le ministère burkinabè des Affaires étrangères suite à la publication de cette déclaration conjointe des Etats-Unis et du Royaume-Uni, reprenant les accusations de massacres de civils formulées par l’ONG Human Rights Watch (HRW) contre l’armée burkinabè. Les autorités de la Transition ont rejeté le contenu du rapport de HRW et rappelé qu’une enquête était en cours sur ces allégations.