Gestion frauduleuse des places à Toécin-yaar : La CDAIP de l’ex-arrondissement de Sig-Nonghin dénonce

Gestion frauduleuse des places à Toécin-yaar : La CDAIP de l’ex-arrondissement de Sig-Nonghin dénonce

La Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de l’ex-arrondissement de Sig-Nonghin a animé un point de presse hier mercredi 18 septembre 2019, à la Bourse du travail de Ouagadougou. Les conférenciers dénoncent la gestion frauduleuse des parcelles au niveau du marché de Toécin-yaar et invitent la mairie de l’arrondissement n°3 à mettre en œuvre les recommandations de la commission d’investigation mise en place par le ministère en charge de l’Administration territoriale.

L’affaire du déménagement du marché Toécin-yaar, le lotissement à Silmiougou et le litige entre l’église des Assemblées de Dieu Viim kuilga et les maraichers de Sig-Nonghin sont entre autres les points abordés par la Coordination des comités de défense et d’approvisionnement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de l’ex-arrondissement de Sig-Nonghin au cours du point de presse qu’il a animé.

Dans l’affaire du déménagement du marché «Toécin-yaar», les conférenciers ont dénoncé de multiples malversations dans la gestion des places sur le nouveau site. Suite à ces dénonciations, le ministère en charge de l’Administration territoriale a procédé à une investigation.

Dans son rapport, la mission d’investigation a aussi confirmé les dires du bureau de la coordination des CDAIP de Sig-Nonghin tout en formulant des recommandations en vue de résoudre le problème. Les conférenciers s’indignent de constater que deux ans après la production du rapport, rien n’est fait du côté de la mairie de l’arrondissement n°3 pour appliquer les recommandations.

A les écouter, la mairie en agissant ainsi, veut garantir l’impunité aux fautifs au grand désespoir des commerçants lésés qui attendent toujours d’entrer en possession de leurs parcelles pour exercer leurs activités. Aussi, il invite la mairie à mettre en œuvre les recommandations de la commission. 

Lors d’une conférence de presse qu’ils ont animée le 23 mai 2019, les conférenciers dénonçaient une tentative d’accaparement du site de maraîchage sur la rive du barrage n°1 jouxtant l’échangeur du Nord par le pasteur Kouma Kaboré afin d’étendre son église. Pour eux, la procédure d’attribution du site de maraichage est entachée d’irrégularités. Ils estiment que le retrait du site au profit d’une confession religieuse porte les germes d’une crise qui ne dit pas son nom. C’est pourquoi, ils affirment que les maraichers ne doivent pas être déguerpis mais plutôt que des échanges soient engagés avec eux, en vue de trouver une solution consensuelle. «Le pasteur Kaboré refuse le dialogue et demande au juge par le biais de son avocat d’ordonner l’expulsion des maraichers pour qu’il puisse mettre en valeur le terrain convoité», a dit Ernest Zemba. 

Il rappelle que le pasteur s’est installé sur le site dans les années 1995. A sa demande, les maraichers lui ont cédé une petite portion de leur site pour l’implantation de son église. Lors des travaux de l’échangeur du Nord, une partie de son église a été rasée et ce dernier a été dédommagé.

Les maraichers se disent surpris d’apprendre par la même occasion que le pasteur s’est fait établir un arrêté lui conférant les droits de propriété d’un terrain d’une superficie de 8 772 m2. Ces derniers se demandent comment a-t-il pu être propriétaire d’un site déclaré inondable par décret n°2009-793 du 19 novembre 2009 cela malgré le décret n° 2015-638 du 18 mai 2015 suspendant les opérations de lotissement ou de restructuration au Burkina Faso ? A ces questions, ils n’ont pas encore trouvé de réponses.

Le plus important pour le bureau de la coordination des CDAIP de Sig-Nonghin c’est qu’une solution consensuelle soit trouvée. C’est pourquoi, il se dit ouvert au dialogue. Et pour ce qui est du lotissement à Silmiougou fait par la mairie de l’arrondissement n°8 de Ouagadougou et la SONATUR, les animateurs de la conférence font savoir que jusque-là aucune solution n’a été trouvée, malgré les multiples rencontres d’échanges.

Pour Ernest Zemba, si cette situation perdure, c’est parce que certains acteurs ont décidé de piller les populations de Silmiougou. Face à la situation, ils souhaitent avant tout le début des travaux d’aménagement sur le site par la SONATUR et que des parcelles soient attribuées à tous les résidants de la zone non lotie.

Pélagie OUEDRAOGO

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