Ghazouani limoge son premier ministre et gouvernement pour incompétence en Mauritanie : Ainsi doit diriger un chef !

Ghazouani limoge son premier ministre et gouvernement pour incompétence en Mauritanie : Ainsi doit diriger un chef !

On ne change pas une équipe qui gagne, mais on chasse bien celle incompétente et c’est apparemment ce qu’a fait le président mauritanien. A la camerounaise, c’est-à-dire que c’est par voix des ondes que certains ministres ont appris en même temps que le Mauritanien lambda la disgrâce, ce 29 mars 2022. Les formes ont été sauves, le premier ministre a remis sa démission officiellement annoncée par l’Agence de presse mauritanienne.

En congédiant le premier ministre Mohamed Ould Bilal, le chef de l’Etat rend public ce qui n’était plus à Nouakchott et à Nouadhibou qu’un secret de polichinelle : Entre lui et son premier ministre, les atomes n’étaient plus crochus, pire le torchon brûlait. Mais pour beaucoup, ce n’est ni les tueries et disparitions de pêcheurs mauritaniens à la frontière malienne, ni le terrorisme quasi-inexistant en Mauritanie depuis 2011, non plus le problème se situe ailleurs : la compétence de l’équipe sortante «qui souffre d’un manque de mécanisme visant à résoudre les problèmes des citoyens, c’est inacceptable», a martelé le président Ghazouani.

Ventre très mou de ce gouvernement sortant, l’absence de résultats dans la croisade contre la corruption, l’inertie du dialogue national, et la hausse des prix des denrées à quelques jours du début du jeûne musulman sont autant de tares que le président n’a pas pu tolérer.  18 mois après son accession à la primature donc Bilal paie cash, son impossibilité à résorber ces problèmes.

Rien que la question de la corruption à elle seule aurait même pu justifier ce congédiement, car si Ghazouani est allé jusqu’à laisser convoquer, voire garder à vue, son prédécesseur, et ex-alter-ego, l’ex-président Abdelaziz, lequel est accusé de mal-gouvernance, si Ghazouani a laissé faire, il ne peut pas se permettre de garder des ministres qui ne parviennent pas à lutter efficacement contre ce mal.

Evidemment, la tendance vers le haut des étiquettes des aliments, à l’orée de ce jeûne de Ramadan ne passe pas dans ce pays islamique ! Et tout compte fait, Ghazouani a fait preuve de qualités de chef qui sait où il va, qui a fixé un cap à une équipe, laquelle, n’y est pas parvenue, et a été remerciée. L’histoire « du président est bon mais c’est son entourage qui est mauvais ne marche pas avec lui».  De plus en plus en Afrique, c’est ce genre de chef d’Etat qu’on voudrait avoir, celui qui comme dans une entreprise fixe des contrats d’objectifs à son gouvernement, qui devra rendre compte à date échue.

Seuls un Kagame du Rwanda et Abiy de l’Ethiopie l’appliquent, mais il est évident que si les Africains veulent gagner les batailles qui vont les tirer du sous-développement, cela commence par le travail bien fait et d’abord au niveau des dirigeants, c’est un bon signal qu’a donné Ghazouani.

La REDACTION

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