Cette immense opération «Mains propres» judiciaire qui touche des supposés délinquants au col blanc, concerne soit des dossiers récents où à l’époque d’IBK ou vers le crépuscule de son règne.
Ainsi, durant 2 mois la Cour d’assises va connaître des affaires de 181 accusés parmi lesquels des DG et des ministres, ordonnateurs ou administrateurs de Budget qui auraient mis la main dans le pot de confiture ! Scandales dont certains avaient connus de retentissantes ondes publiques avant de retomber comme un soufflet. Même s’il est vrai que l’opinion attendait des dossiers qui n’ont pas été enrôlés tels ceux des contrats d’équipements militaires lesquels avaient éclaboussé l’ex-ministre de la Défense, Soumaïlou Boubeye Maïga mort en détention et l’ex-grande argentière, Fili Sissoko, laquelle crie urbi et orbi son innocence. Le fric-frac qui aurait eu lieu à EDM (Energie du Mali), et qui a envoyé l’ex-ministre Saïdou Lamine Traoré, en prison ne sera pas également jugé. L’intéressé et ses complices sont accusés d’avoir volé des générateurs. A contrario, de grandes affaires seront épluchées durant ces 60 jours par cette session spéciale consacrée aux crimes économiques :
Très attendues, celles liées à la SOMAGEP la Nationale des eaux du Mali, l’hôpital du point G, l’aéroport du Mali (ADM) l’INPS, l’(Institut national de prévoyance sociale) véritable vache à lait de certains, et surtout le dossier «Or blanc» relatif aux ristournes dans le secteur du coton, qui a emporté et terni l’image du «roi du coton», Bakary Togola….
A l’évidence, la Transition militaire a décidé de nettoyer les écuries pestilentielles de l’Administration publique du temps d’IBK mais aussi du début de la Transition comme l’affaire «contrats d’équipements militaires».
Dans le principe, personne ne peut crier au scandale lorsqu’on se rend compte que certains parvenus à se hisser au sommet de l’Etat, se sont remplis des boubous d’argent public, ont érigé des villas-palais, et roulent carrosse. Cependant, on espère que tous ces procès qui permettront aux accusés de se défendre et se dérouleront selon les règles de l’art. Qu’il n’y aura pas des entorses sur le plan forme comme fond, et qu’in fine la vérité judiciaire, et la vérité tout court jaillira des minutes du procès.
Car on ne le sait que trop, ce Mali sous régime militaire fonctionne comme tel, on est en régime d’exception, même constitutionnalisé. Mais, c’est déjà ça de gagné qu’il y ait un procès en lieu et place de rien, sinon, des embastillements sans jugement, et des affaires pendantes.
La REDACTION
COMMENTAIRES