Depuis hier et ce, jusqu’au samedi 28 juin 2025, partis politiques et société civile sont sur le pied de manifestations au Togo. Des sorties illégales car hors-la loi selon le ministre de la Fonction publique Gilbert Bawara, point de la volonté du pouvoir de bâillonner, mais plutôt de prévenir les dérives. Un Bawara qui évoque également l’affaire Aameron, et la prise de position de son ancienne collègue des armées.
Pour le ministre Bawara, les mesures prises hier à Lomé, Atakpamé, Sokodé…sont autant de piqures de rappel «du cadre légal» qui régit ce genre de manifestations. Or, les présentes l’ont été sur appel via les réseaux sociaux, donc sans un interlocuteur responsable. D’où les mesures prises avec le quadrillage de la ville par les Forces de sécurité, non pas pour empêcher de se déployer la liberté d’expression, mais maintenir un «climat apaisé».
Quid du cas du rappeur Aameron, embastillé pour avoir critiqué le pouvoir, notamment le président Faure ? Pour Bawara, on tend à singulariser le cas Aameron (relâché depuis le 21 juin 2025) qui serait au-dessus de tout soupçon comme la femme de César, «un citoyen tranquille qui est dans son coin, n’aurait rien fait de répréhensible». Ironise Bawara
Si la démocratie est synonyme de liberté d’opinion, l’invective, l’outrance et les insanités sont proscrites. Pour le ministre, quiconque se met au travers des lois devra répondre. Une ex-ministre, en l’occurrence Marguerite Gnakadé ci-devant chargée des Armées, a porté de vifs griefs sur la gouvernance de Faure et le basculement dans le régime parlementaire, qui verroue le système politique.
Selon le ministre Bawara, il est étonné de la bienveillance des médias, dont bénéficie son ancienne collègue, laquelle se soustrait à la responsabilité qu’elle a occupée, et comme si elle avait été ministre hors-sol. Elle est absoute de tout, pour Bawara, la décence aurait voulu qu’elle se taise. In fine, le ministre rassure que la position du gouvernement togolais est de contenir tout désordre et de maintenir la paix au Togo.
En rappel, hier 26 juin, une forte pluie a gêné les manifs. Mais dans l’ensemble, Lomé était calme sauf dans les quartiers notoirement acquis à l’opposition, tels Bê For Ever… de même que dans plusieurs autres localités régnait un semblant de calme. Les sécurocrates veillent au grain. Qu’en sera-t-il aujourd’hui 27 et demain ?
La rédaction
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