Goodluck à Bamako après le vote du CNT : Une mission de funambuliste

Goodluck à Bamako après le vote du CNT : Une mission de funambuliste

48 heures après le quitus du CNT octroyant un quinquennat à la Transition au Mali, voici de nouveau le Monsieur-Bons offices de la CEDEAO au Mali, pour tenter une mission impossible : inciter les autorités à faire marche-arrière sur l’agenda de la Transition.

Séance de travail avec le comité de suivi local de la Transition, avec les représentants de l’UA et de la CEDEAO à Bamako ainsi qu’avec le MINUSMA et des diplomates. Objectifs, recueillir plus d’infos et d’avis sur le processus transitionnel, qui est en bute avec la CEDEAO et la Communauté internationale, à cause justement de cette transition dont l’élasticité pose de sérieux problèmes. De 18 mois, terme qui échoit ce 27 février 2022, l’organe législatif vient de donner son feu vert à un «mandat» de 5 ans à Assimi Goïta sur fond de tension avec la CEDEAO, la France et l’UE.

Que peut vraiment faire l’ex-président nigérian dans la capitale malienne ? Pas grand-chose, sauf à se faire écouter, à prendre note et aller rendre compte au président Nana-Akufo Addo.

Pourtant, le Mali veut la fin des sanctions imposées par la CEDEAO et c’est pourquoi, vote ou pas, il doit revoir sa copie sur la durée de la transition. Car depuis le 9 janvier dernier malgré les discours souverainiste, un tantinet populiste, ce n’est pas la joie, au niveau des finances, et la petite économie.

Peut-être aussi, que Bamako pourrait faire une inflexion et suivre la piste algérienne, qui met sur la table 16 mois impartis à cette Transition.

Aujourd’hui, Goïta est un héros, il passe pour l’homme qui défie le CEDEAO et la France, mais à ce niveau de responsabilité, il faut faire preuve de réalisme. Peut-on gouverner un pays dont les populations manquent du viatique minimum ?

Les banques primaires privées des liquidités de la BCEAO peuvent-elles tenir ? Et quid de la lutte contre le terrorisme ? Wagner occupe le vide laissé par Barkhane. Mais jusqu’à quand ? Et jusqu’où va aller ces paramilitaires russes ?

Il faut que la Transition fasse preuve de pragmatisme, on peut obtenir une médiane et faire cesser cet inutile bras de fer. Car quel que soit l’issue, le Mali perdra des plumes dans cette affaire. Un pouvoir ne peut pas ouvrir plusieurs fronts (extérieur et intérieur) et tenir, ou au moins pouvoir faire avancer le pays. On dit les putschistes de Kati très instruits, au fait de la chose politique, ils devront en user pour dépêtrer le Mali de ce mauvais pas. Le reste viendra après.

La REDACTION

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